La communauté de Solesmes et la révolte de 1836 : dom Groult d’Arcy

LA COMMUNAUTÉ DE SOLESMES ET LA « RÉVOLTE » DE 1836 : DOM GROULT D’ARCY

(article inédit écrit en 2000)

Père Guy-Marie OURY, o.s.b. Solesmes († 2000)

 

    Dès avant la restauration de Solesmes, dom Guéranger est entré en rapport avec plusieurs anciens bénédictins des Congrégations de Saint-Maur, de Saint-Vanne et de l’Ordre de Cluny. Plusieurs d’entre eux ont manifesté le souhait, platonique, de se joindre un jour à la nouvelle communauté et ont désiré connaître les modalités de l’observance. Nul d’entre eux n’a été mêlé d’aussi près aux épisodes de la restauration que dom Groult d’Arcy.

    On sait que la communauté de Solesmes eut, trois ans après sa restauration, au printemps de 1836, une poussée de fièvre qui se porta contre son Prieur. Les compagnons de dom Guéranger, mécontents du style de son gouvernement, se crurent le droit de le déposer et d’élire en ses lieu et place dom Groult d’Arcy qui s’en montra fort surpris. Quand Mgr Bouvier, évêque du Mans, intervint pour remettre les choses en ordre et rétablir l’état antérieur, il décida, pour ménager la susceptibilité de dom Groult, de lui donner le titre de Supérieur Général de la nouvelle Congrégation de Saint-Maur ; ce dernier le porta quatorze mois, de mai 1836 à juillet 1837, car, évidemment, l’érection par Rome de la Congrégation de France et le choix de dom Guéranger comme premier abbé de Solesmes et Supérieur Général rendaient caduque la décision toute provisoire prise par Mgr Bouvier.

    Dom Delatte parle assez longuement et non sans ironie de dom Groult dans sa monumentale biographie de dom Guéranger, mais il ne disposait pas de sources suffisantes d’information pour connaître la personnalité et la carrière du vieux moine. C’est une lacune qui peut être partiellement comblée et c’est ce que l’on va tenter ici, ne serait-ce que pour mieux éclairer un aspect de l’histoire du nouveau Solesmes.

    Nicolas Joseph Groult d’Arcy est né le 3 septembre 1763 près de l’abbaye de Montebourg en Cotentin. Son père, Jacques Groult, était employé des finances et possédait la terre d’Arcy (ou Arsy ?) près de Compiègne. Mais la famille semble établie depuis quelque temps autour de Cherbourg, car un proche parent, Thomas-Pierre Groult des Croix (1733-1814) fut l’un des fondateurs de la Société académique de Cherbourg et son directeur à trois reprises ; il se spécialisa dans le droit maritime 1  ; et un autre, F.-L. Groult de Tourlaville, produisit à Paris un certain nombre d’écrits de circonstances de 1820 à 1842 2 . Le jeune Nicolas aurait été élevé dans un collège tenu par les bénédictins de Saint-Maur.

    À dix-huit ou dix-neuf ans, il demanda son admission dans la Congrégation. On ne sait pourquoi, il fut dirigé vers le monastère de Saint-Benoît-sur-Loire qui appartenait à la province de Bourgogne, pour y faire son noviciat. Il fit profession le 4 septembre 1784, le lendemain de sa majorité, ayant attendu ses vingt-et-un ans accomplis, selon la nouvelle législation mise en place après les travaux de la Commission des Réguliers. Il aurait enseigné à Auxerre et fut ordonné prêtre à l’âge de vingt-cinq ans, juste avant le début de la Révolution.

    Comme on le trouve en 1792 dans la « maison de réunion » de Moutier-Saint-Jean, il fut sans doute de ceux qui optèrent pour conserver, envers et contre tout, la vie commune régulière. Quand les derniers monastères tolérés furent dispersés, il se rendit dans sa famille. Mais, n’ayant pas prononcé de serment, il ne voulut pas la compromettre et, pour détourner les soupçons, il entra dans l’administration militaire et devint ainsi « capitaine commandant au train d’artillerie jusqu’au mois de septembre 1801 3  » (Lettre du 19 décembre 1802 au cardinal Caprara).

    Durant les années troublées, et probablement pour détourner les soupçons relatifs à son passé, il contracta un mariage, car, dans sa requête du 11 avril 1803 au cardinal Caprara, il demanda à être relevé des censures encourues ipso facto pour cette raison ; son épouse était morte le 11 décembre 1802. L’on sait que, dans un certain nombre de cas analogues, il s’agissait de mariages « blancs », de pure façade, pour échapper aux poursuites. Ce dut être le cas pour dom Groult d’Arcy. Dans la même requête, il demanda à être dispensé de l’obligation de ses vœux, sauf du vœu de chasteté.

    Le collège d’Autun qui avait eu pour élèves les frères de Bonaparte, Joseph et Lucien, avait été affecté durant la Révolution aux bureaux du District, au logement du maire et à la prison. En 1803, la ville projeta de le transformer en École secondaire ; elle y fut autorisée le 15 septembre et les bâtiments lui furent concédés pour cet usage à partir du 24 octobre suivant 4 . Dom Groult en devint le Principal jusqu’en 1807. Cela lui valut de porter ensuite le titre de chanoine honoraire d’Autun.

    Puis il entra au service du « duc » (en réalité : comte) de Montesquiou comme précepteur des enfants de 1809 à 1813. Les deux aînés du comte Pierre de Montesquiou-Fézensac, Charles et Anatole, étaient déjà à l’armée au service de l’Empereur, mais il avait deux fils plus jeunes : Alfred, né en 1794, qui avait quinze ans, et Clodoald, né en 1801, qui n’en avait que huit. Peu de temps après, le comte de Montesquiou fut nommé par l’Empereur Grand Chambellan en remplacement de Talleyrand (1810), et sa femme fut appelée à la Cour pour devenir la gouvernante du futur Roi de Rome, « Maman Quiou 5  » ! Aussi Dom Groult se trouvait-il en charge de deux jeunes garçons qui, par la force des choses, voyaient peu leur parents, en particulier leur mère, retenue à la Cour par ses devoirs quotidiens auprès du Prince Impérial.

    Les Souvenirs si vivants du comte Anatole de Montesquiou sur la Révolution, l’Empire, la Restauration et le Règne de Louis-Philippe ne parlent cependant pas du précepteur de ses deux jeunes frères. Anatole ne mentionne que ses propres précepteurs dont il n’a pas gardé très bon souvenir : l’abbé Walsh, ancien supérieur du Séminaire des Irlandais et des Écossais à Paris, et son suppléant l’abbé Laine, puis l’abbé de Sambucy. Anatole passa presque toutes les années 1809-1813 à l’armée 6 .

    Dom Groult demeura ensuite en bonnes relations avec la famille. Quand, à l’été de 1834, il fit le projet de se rendre à Solesmes, il avait l’intention de revenir par le château de Courtanvaux, non loin de Saint-Calais, pour « me rendre aux invitations de Monsieur de Montesquiou qui (passe) une partie de l’année dans ce pays-là 7  ». Mais il était alors trop tard : il avait appris la mort du comte :

    « On m’écrit le 4 de ce mois (août 1834) qu’il est mort ce jour-là ; ce qui m’afflige beaucoup, car j’avais un grand attachement pour lui et j’étais bien reconnaissant de celui dont il voulait bien m’honorer 8  ».

    En quittant la maison des Montesquiou, dom Groult ouvrit sa propre maison d’enseignement à Paris ; dom Guéranger dit qu’elle connut un certain succès. La chronologie exacte est difficile à établir, mais cet établissement fonctionna probablement de 1813 ou 1814 à 1817.

    Le 15 juillet 1814, sous la première Restauration, grâce à l’appui de Fontanes, dom Groult d’Arcy fut nommé professeur-adjoint de théologie morale à la Sorbonne, pour suppléer M. Darret ; dès les années suivantes, il est professeur en titre avec un appartement de fonction sur place, près de l’église 9 . Il occupera la chaire jusqu’en 1838. Il est fort possible que son titre de docteur en Sorbonne lui ait été accordé alors, sans examen, pour justifier sa nomination.

    Dès 1814, l’ancien Prieur de l’abbaye Saint-Denis, dom Verneuil, avait lancé un appel aux anciens membres fidèles de la Congrégation de Saint-Maur, qui se trouvaient libres d’obligations, pour reprendre la vie monastique, et il présenta une adresse au roi en vue d’une restauration de l’Ordre qui avait été supprimé unilatéralement par la Constituante en 1790, mais qui existait toujours au regard de l’Église. L’Ami de la Religion et du Roi rend compte de cette adresse dans son numéro 56, en 1815 :

    « Des Religieux de la Congrégation de Saint-Maur, après avoir offert au Roi, dans une adresse, leurs respects et leurs vœux, lui ont exprimé le désir de servir encore l’Église et l’État. Ils disent que, si on peut reprocher à quelques membres de leur corps l’oubli de leur Règle, il en est d’autres qui n’en ont jamais perdu l’esprit, et qui, au milieu du délire et des orages, se sont conservés purs. Parmi eux, plusieurs seraient très propres à rendre des services, à instruire la jeunesse, à vaquer à de grands travaux. Des hommes choisis, épurés par le feu de la Révolution, auraient à cœur de ressusciter un corps qui n’a pas été d’ailleurs aboli par l’Église et qui a été autrefois si utile à la société, aux lettres, à l’instruction publique. Pourquoi ne le serait-il pas encore, si on veut bien le protéger ? Les amis des sciences pourraient-ils s’effaroucher de l’existence d’un ordre qui les cultivait avec succès ? Les amis des mœurs ne béniraient-ils pas la réorganisation d’une société qui formait la jeunesse à la vertu en même temps qu’aux sciences ? Tel est l’objet d’une lettre que nous écrit dom V(erneuil), religieux bénédictin, qui paraît plein de zèle et qui appelle l’attention du public et la protection du Roi sur une Congrégation célèbre, qui a produit tant de grands ouvrages, qui a formé tant d’hommes pleins de savoir, et dont les débris peuvent encore se ranimer à la voix de la religion et à l’aide d’un Prince prévoyant et judicieux 10  ».

    La Congrégation de Saint-Maur se présentait donc aux yeux du public de 1814 comme un ordre enseignant et justifiait de cette manière sa tentative de renaissance. Les Cent-Jours vinrent retarder l’exécution du projet. Il fut repris après Waterloo, adoptant cette fois le vocabulaire de la fidélité inconditionnelle à la dynastie des Bourbons :

    « Les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, qui avaient annoncé l’année dernière le désir de former une réunion, reprennent ce projet depuis que le Ciel a rendu Louis-le-Désiré à leurs vœux, à ceux de la France et de toute l’Europe. Ils se proposent de faire revivre dans leur petite société l’esprit de leur saint Patriarche et d’y observer sa Règle et leurs constitutions aussi exactement que les circonstances actuelles le permettent (…). Ils ne réclament ni leurs privilèges, ni les richesses qu’ils devaient à la libéralité des souverains, à la piété des fidèles et à l’assiduité de leurs travaux. Trop heureux de servir l’Église et l’État sous la direction des autorités ecclésiastiques et civiles, ils concourront de tous leurs efforts par leurs prières, leur exemple et les œuvres dont on les croira capables à ranimer dans les cœurs l’esprit du christianisme, l’amour de l’ordre et une entière soumission aux lois et à l’autorité dont elles émanent 11  ».

    Vient ensuite l’appel proprement dit, retransmis au nom de dom Verneuil par le rédacteur de L’Ami de la Religion et du Roi :

    « Nous sommes engagés à inviter les religieux bénédictins de Saint-Maur, dispersés dans le royaume et pénétrés de ces sentiments, à nous en adresser directement la déclaration. Ils voudront bien y joindre leur adresse. Nous nous ferons un devoir et un plaisir sensible de transmettre le tout à ceux de leurs confrères avec lesquels nous avons des rapports et que leur séjour dans la capitale met plus à portée de travailler avec succès à cette bonne œuvre 8 … ».

    Le projet prit corps lorsque les religieux se virent confier l’Institut Royal des Chevaliers de Saint-Louis. Dom Verneuil essaya de persuader dom Groult de se joindre à l’essai de restauration monastique de Saint-Vincent de Senlis qui avait pris en charge l’œuvre d’éducation, créée pour l’éducation des enfants des Chevaliers que la Révolution avait ruinés. L’Ami annonce ainsi la réunion au public :

    « Ceux des Bénédictins de Saint-Maur qui, au retour du Roi, avaient exprimé le désir de se réunir, viennent d’effectuer leur projet. Ils sont autorisés par Sa Majesté, comme on l’a annoncé, à répondre à l’honorable invitation des MM. de l’Association paternelle des Chevaliers de Saint-Louis, qui leur confie l’éducation des enfants qu’elle fait élever à ses frais. Ils recevront aussi des pensionnaires de toutes les classes, pourvu qu’ils soient nés de parents catholiques et qu’ils n’aient pas encore atteint leur dixième année. Une partie de la maison suit les exercices religieux de son institut, tandis que l’autre est appliquée à l’instruction et à la surveillance du pensionnat 12 … ».

    L’essai de reprise de la vie monastique se solda vite par un échec : les moines réunis à Senlis laissèrent vite de côté comme irréalisable la première partie du programme et se limitèrent à l’encadrement de la maison d’éducation. La maison de Senlis n’eut bientôt presque plus rien de monastique et dom Verneuil obtint son agrégation au Chapitre royal de Saint-Denis, comme membre du second ordre ; il devait y mourir le 17 mai 1819 13 .

    En raison de son passé d’éducateur, dom Groult d’Arcy appartient au second groupe qui se trouvait placé sous la direction de dom Alphonse Marquet (1745-1817) 14  ; mais il n’est pas sûr qu’il ait répondu tout de suite à l’invitation de dom Verneuil, car le contrat avec l’Association paternelle, établi le 19 juin 1817, ne porte pas son nom. Il est signé par dom Marquet, dom Leveaux, dom Etienne de Village et dom Bonteleux. Ils avaient avec eux le frère Julien Dreux, ancien frère convers à Saint-Denis. C’est après la mort de dom Marquet, survenue le 12 octobre 1817, que l’on fit appel à ses compétences, aucun des autres religieux n’ayant l’expérience suffisante en matière d’éducation, propre à inspirer confiance aux Chevaliers de Saint-Louis. En annonçant sa mort, L’Ami de la Religion et du Roi crut bon de rassurer le public :

    « Ses confrères continuent à tenir l’établissement de Senlis » 15 .

    Ainsi dom Groult fut-il invité à prendre la tête de la maison de Senlis à la mort du premier supérieur. Après la dissolution de la communauté, il continua à diriger l’établissement d’éducation, et il hérita des bâtiments du monastère de Saint-Vincent de Senlis.

    Sur la foi de l’abbé Desgenettes, dom Guéranger parle d’un dépôt constitué par dom Verneuil en vue d’une autre restauration monastique éventuelle. Rien n’est moins sûr : dom Groult était devenu propriétaire légal de Saint-Vincent de Senlis, mais le reste devait être constitué de ses biens personnels. Après la tentative avortée, dom Verneuil entra, avons-nous dit, au chapitre de Saint-Denis jusqu’à sa mort, et le plus fidèle de ses compagnons, dom Leveaux, maître des novices de Downside dans la Congrégation Anglo-Bénédictine avant 1815, se retira à Compiègne comme chapelain de Notre-Dame de Bon-Secours en 1820 ; il y mourut en 1828 à l’âge de 82 ans 16 .

    En 1821, dom Groult d’Arcy décida d’abandonner les bâtiments de l’abbaye Saint-Vincent, qu’il jugeait trop éloignés de la capitale. Le 16 juin 1821, il se porta acquéreur, pour la somme de 45.000 livres, de l’ancienne maison de campagne du Séminaire Saint-Sulpice ou « Petit Séminaire », sis à Vaugirard, avec son vaste jardin qui s’étendait entre la rue de Vaugirard et la rue Blomet. Il y transporta la maison d’éducation dont il était chargé. La propriété comprenait dix arpents. La maison principale avait quatre étages ; à droite se trouvait un petit corps de logis sans étage où était la chapelle avec la sacristie et les parloirs ; sur le côté, on voyait le logement du jardinier et les dépendances.

    L’Institut comptait une soixantaine d’élèves ; le prix de la pension était de 800 francs jusqu’à 12 ans et de 1.000 francs au-dessus. Les enfants portaient un uniforme :

    « un habit bleu de Roi, un gilet cramoisi, un pantalon bleu, un chapeau rond ; les boutons des habits étaient de cuivre doré, marqués d’une fleur de lys entourée des mots Deo et Regi ».

    Dom Groult a compté parmi ses anciens élèves des maréchaux et généraux : Canrobert, Ladmirault, Failly, Adhémar, Douay 17 .

    Pour quelles raisons dom Groult d’Arcy entra-t-il en conflit avec le Conseil d’administration de la Maison d’éducation des Enfants de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis et du Mérite Militaire ? Il se plaint, le 23 décembre 1825, d’être « assujetti à une surveillance soupçonneuse, à des précautions qui laissent apercevoir la méfiance, à des entraves…, à un rétrécissement d’autorité… ». Orientations politiques divergentes ? Opposition de tempéraments ? Toujours est-il qu’il donna sa démission et invita l’Association paternelle des Chevaliers de Saint-Louis à vider les lieux qui étaient sa propriété personnelle. En octobre 1827, c’était chose faite, l’Institution fut transférée à Versailles où elle subsista jusqu’à la Révolution de Juillet 1830.

    Dom Groult prit logement dans le corps de bâtiment situé à gauche de la maison principale, la « maison de l’horloge » (284-288 rue de Vaugirard, démolie en 1913). Il devint conseiller municipal de la commune de Vaugirard, où il ne tarda pas à se rendre populaire, conquérant la sympathie de tous par sa générosité et sa bienveillance. Il devint par la suite président du Conseil de fabrique de la paroisse.

    Quant au « Petit Séminaire », lors du choléra de 1832, il fut mis à la disposition de communautés qui cherchaient un hébergement provisoire hors Paris : Religieuses de Picpus, Sœurs de la Croix, Dames de Nevers. Dom Groult vendit ensuite une partie du jardin en vue d’un lotissement, ouvrant dans sa partie ouest une nouvelle rue joignant la rue de Vaugirard à la rue Blomet. Il fit don de ce tronçon à la commune, à la condition que la nouvelle rue portât son nom : ce fut d’abord la rue Groult d’Arcy, qui fut appelée ensuite rue de l’Abbé Groult. Elle porte aujourd’hui encore ce nom.

    Puis, en 1832 et 1833, il proposa de louer la maison à l’œuvre de Saint-Nicolas, de l’abbé Bervanger. Cette œuvre tirait son nom des Frères de Saint-Nicolas que le fondateur avait fait venir de Lyon ; elle devait abriter une centaine d’enfants. Mais les Frères auraient voulu que dom Groult ait la responsabilité financière de la maison, ce qui était trop lui demander. Le « Petit Séminaire » resta libre de longs mois. L’œuvre s’établit à Paris même, au 92 de la rue de Vaugirard.

    Dom Groult proposa alors la maison aux Dames de Nevers (1835). Celles-ci y ouvrirent une école de filles qui ne réussit pas et devait être supprimée en 1840 18 . Quant à la chapelle, elle fut ouverte au public les dimanches et fêtes, à cause de l’exiguïté de l’ancienne église Saint-Lambert, insuffisante pour la paroisse qui ne cessait de grandir.

    C’est au printemps 1833 que l’abbé Guéranger rencontra dom Groult pour la première fois ; il était venu à Paris en quête de fonds pour la restauration prochaine de Solesmes, et l’abbé Desgenettes l’avait conduit lui-même auprès de l’ancien Mauriste 19 .

    Quelques jours plus tard, dom Guéranger livre à son futur cellérier ses premières impressions :

    « Le P. Desgenettes (…) vient me prendre pour me mener à Vaugirard voir ce vieux Bénédictin nommé Dom Groult qui veut laisser tout son bien aux Bénédictins, s’ils se rétablissent (…). Nous avons trouvé l’homme bien disposé ; il savait déjà une partie des choses et m’attendait. Nous n’avons rien entamé, c’eût été tout gâter ; nous lui avons seulement fait part de notre position en gros, et alors il nous a dit : « Je veux faire quelque chose, j’ai de bonnes intentions, mais je ne promets rien parce que je ne veux pas qu’on dise que je suis engagé ». Du reste, il prend à tout grand intérêt, et à notre grand étonnement, il n’a rien du pédantisme d’un vieux moine, comme le P. Abbé de Meilleraye : il m’a traité en confrère (…). Quand on voulut rétablir les Bénédictins à Senlis, ce fut Dom Groult qui acheta la maison, et il l’a encore sans en rien faire : c’est la première chose qu’il nous donnera, a-t-il dit à plusieurs personnes. Cette maison vaut 100.000 francs au moins 20  ».

    Deux jours après, dom Guéranger mande à nouveau à l’abbé Fonteinne :

    « Été à 9 heures à Vaugirard voir Dom Groult qu’il ne faut pas négliger. Je l’ai trouvé plein d’intérêt. Il m’a donné quelques livres de moines, mais de l’argent pas plus que beurre de bique. M. Bailly avait bien raison de dire qu’il était dur à la détente. Je lui ai pourtant dit mille fois que nous n’avions point d’argent, que j’étais venu ici pour en quêter et que je n’en trouvais point, impossible de l’amener à une offre. D’un autre côté, comme il a 20.000 livres de rente et qu’il a dit souvent qu’il laisserait son bien en entier aux Bénédictins s’ils se rétablissaient, je ne puis le presser sans imprudence, et les personnes qui le connaissent, trouvent que j’ai agi de la seule manière prudente avec lui. On prétend qu’il ne veut faire de bien qu’après sa mort, mais cependant, de son vivant, je sais qu’il fait d’assez grandes charités 21  ».

    Dom Groult d’Arcy ne fit donc aucune avance, mais lui offrit d’occuper les bâtiments de l’abbaye Saint-Vincent de Senlis, en lui disant qu’il y faudrait dépenser 20.000 francs en réparations. La restauration monastique avait été approuvée par l’évêque du Mans et ne pouvait se faire que dans son diocèse ; l’installation à Senlis aurait tout remis en question ; l’abbé Guéranger ne pouvait accepter dans ces conditions, et déclina l’offre.

    Les archives de Solesmes conservent quelques lettres de dom Groult. La première est du 31 août 1833, un mois et demi après la restauration du prieuré (11 juillet) :

    « Je vous félicite de tout cœur, écrit-il, de l’excellent accueil que vous avez reçu dans le pays et je m’en réjouis. Je désire la continuation de ces heureuses dispositions en faveur d’un établissement qui, je l’espère, ressuscitera l’Ordre de saint Benoît (…). Vous avez la bonté de me renouveler votre aimable invitation, j’aurai un bien grand plaisir à m’y rendre et à aller passer quelques jours auprès de vous quand je le pourrai. En attendant, je serai très heureux de recevoir de vos nouvelles et de celles de la communauté à laquelle je désire ardemment toute la prospérité qu’elle mérite si bien. Puisse le bon Dieu répandre ses bénédictions sur ce noyau et refleurir la famille bénédictine 22  ».

    Quelques mois plus tard, le 12 octobre 1833, il renouvelait ses souhaits :

    « Je pense bien souvent à vous et je fais des vœux bien ardents pour le plein succès de votre belle entreprise. Si les commencements vous présentent des difficultés, le courage ne vous manquera pas et la divine Providence viendra à votre secours. Notre saint Patriarche vous aidera de sa puissante protection dans une œuvre dont le but est de ressusciter son esprit et de relever son Ordre dans notre France où il eut autrefois une famille si nombreuse et si utile à la religion et à la science 23 … ».

    Le 6 juin 1834, dom Groult répond à dom Guéranger :

    « Ce que vous dites sur l’excellent esprit dont (la chère communauté) est animée, ainsi que sur sa position prospère, me fait un bien grand plaisir. Je désire vivement qu’elle continue à croître de plus en plus en mérite devant Dieu et, j’ajoute, en considération devant les hommes, puisque cette considération contribuera efficacement à consolider son existence. Puisse-t-elle ressusciter l’esprit de piété et de science qui a régné pendant tant de siècles dans l’ordre de saint Benoît 24  ! ».

    Une nouvelle intéressante sur l’intérêt porté hors de France à la restauration est communiquée dans la lettre du 7 août 1834 :

    « Un ecclésiastique d’une haute considération, qui connaît les Bénédictins de Rome et du Mont-Cassin, m’a dit qu’ils faisaient des vœux ardents pour le rétablissement de l’Ordre de saint Benoît en France. Cet ecclésiastique qui, m’a-t-il dit, aime les Bénédictins à se faire Bénédictin lui-même, mais qui cependant n’en fera rien, voit avec un grand plaisir votre maison se former sous les plus heureux auspices. Il la trouverait avantageusement placée à Senlis 25 … ».

    Pour la première fois dans ses lettres, dom Groult propose à dom Guéranger d’ouvrir une maison d’éducation, soit à Solesmes, soit plutôt à Senlis, sans laquelle, pense-t-il, une restauration monastique serait illusoire.

    Au printemps 1835, le Père Le Boucher fut envoyé auprès de l’ancien Mauriste négocier un prêt en vue de l’acquisition du prieuré de Solesmes, pour lequel dom Guéranger avait signé une promesse d’achat. Il sut entrer dans les bonnes grâces de dom Groult dont il partageait les vues sur la nécessité, pour les bénédictins, de se consacrer à l’enseignement.

    C’est à la suite de cette visite au vieux moine que l’idée d’en faire le supérieur de la communauté de Solesmes à la place de dom Guéranger, trop jeune et trop inexpérimenté, traversa pour la première fois l’esprit du Père Le Boucher. Il fut confirmé dans cette pensée par la réponse reçue de Rome et émanant de la Congrégation des Évêques et Réguliers (1835) : selon cette réponse, il n’était pas possible de relever le titre de la Congrégation de Saint-Maur, parce que les Constitutions avaient été modifiées, et surtout parce qu’il n’y avait pas d’anciens Mauristes pour former et diriger les nouveaux venus.

    En février 1836, dom Guéranger fait à nouveau le voyage de Paris pour traiter diverses questions et s’occuper de l’impression de son ouvrage sur les Origines de l’Église Romaine. Il écrit à Dom Fonteinne :

    « J’ai vu deux fois Dom Groult et ses bonnes intentions n’ont pas diminué. Il me reçoit très bien et, grâce à ce que lui avait dit et écrit Dom Sous-Prieur (le P. Le Boucher), il trouve tout simple que mes occupations ne me permettent pas de lui faire la cour aussi souvent que naturellement cela devrait être. Il a toujours l’intention formelle de venir à Solesmes cet été, mais il continue d’être d’une insigne tâtonnerie sur tout le reste. Cependant Mlle Agathe (sa gouvernante) qui continue de s’intéresser beaucoup à nous me confirmait encore hier soir ce que le P. (Le) Boucher nous a raconté, savoir que nous pouvions compter d’une manière presque certaine sur la maison de Senlis et sur celle de Vaugirard 26  ».

    Ce n’est pas ici le lieu de raconter en détail les différentes phases de la crise qui secoua la communauté de Solesmes au printemps 1836, de février à mai. En ce qui concerne dom Groult, les archives de Saint-Pierre ne possèdent qu’une copie de la lettre écrite par Mgr Bouvier, évêque du Mans, au lendemain de la crise, le 9 mai 1836, en réponse à la lettre du 24 avril, contenant une acceptation conditionnelle de son élection (irrégulière) à la charge de prieur par le chapitre de Solesmes :

    « Les demandes que vous faites, mon Révérend Père, de ne point contracter d’obligation de conscience en venant à Solesmes, et de conserver la liberté de disposer de votre fortune et de vos actions, me paraît fondée (sic) sur des motifs assez graves pour que je doive y avoir égard : j’y adhère donc selon vos désirs. Mais, après y avoir mûrement réfléchi, voici, mon Père, comme les choses doivent s’arranger : vous apporterez à la congrégation votre ancienne profession, votre âge, votre expérience, votre nom, vos conseils, votre assistance : mais comme vous ne contracterez aucune des obligations par lesquelles les membres de cette association se lient, vous ne pourriez, ce me semble, avoir convenablement et utilement la charge de prieur. Mon avis serait donc que vous eussiez le titre de Supérieur général (…) avec la préséance au chœur, au chapitre et partout où vous seriez avec la communauté. Cela étant, il faut que Dom Guéranger continue d’être prieur, Dom (Le) Boucher sous-prieur, et j’espère que par ce moyen tout ira bien 27  ».

    Autrement dit, pour défaire ce que la communauté avait fait sans son aveu, l’évêque du Mans, proposa à dom Groult une charge purement honorifique : « Promoveatur ut amoveatur ».

    À quelque temps de là, dom Guéranger fit un bref voyage à Paris pour terminer les affaires qu’il avait précipitamment interrompues, et pour porter à dom Groult la lettre de Mgr Bouvier. Il alla donc à Vaugirard, rendre visite au vieux moine :

    « J’en ai été parfaitement reçu et, après avoir lu la lettre de Monseigneur, il m’a assuré que la chose lui convenait beaucoup mieux ainsi et est entré dans les détails de son logement, de son genre de vie etc., comme s’il eût été déjà prêt à partir 28  ».

    Le Mauriste fit des plans pour venir à Solesmes ; ils n’aboutirent pas : tous ses amis savaient qu’il avait beaucoup de difficulté à prendre une décision et à sortir de ses habitudes :

    « M. Glaire (…) est résolu de payer de sa personne en tout cela et d’amener lui-même le bon vieux Père à Solesmes. Autrement, il ne se déciderait jamais de lui-même. M. Glaire prétend qu’il en sera de même quand il sera rendu à Solesmes et qu’il faudra alors une puissance surhumaine pour l’en faire sortir et lui faire accomplir les voyages dont il parle à Monseigneur dans sa lettre 29  ».

    Sur ces entrefaites, dom Le Boucher quitta la communauté et dom Groult se préoccupa des modifications à apporter, en conséquence, à la reconnaissance pour la somme prêtée à Solesmes par son intermédiaire (signe qu’il ne prenait pas lui-même au sérieux sa charge de « supérieur général », sans quoi il aurait abandonné purement et simplement la créance).

    Mais la lettre du 31 décembre 1836, sous des formes polies et en termes soigneusement pesés, montre que le Mauriste a été froissé d’avoir été tenu en dehors des tractations et des changements apportés aux constitutions en vue d’une éventuelle approbation romaine :

    « Je n’ai pas la présomption de prétendre à l’honneur d’être consulté. Mais puisqu’on m’avait fait tout récemment celui de me proposer d’aider la communauté de mes conseils ; puisque mon ancienne profession et un assez long séjour dans la Congrégation de Saint-Maur sous des directeurs d’un haut mérite, qui m’honoraient de leur bienveillance, ainsi que la connaissance de l’esprit de ce corps dont vous entreprenez de réveiller le souvenir, semblaient pouvoir me mettre à même, quoique bien vieux, de donner encore quelques conseils, etc 30 … ».

    Quand il apprit que Rome avait érigé Solesmes en abbaye, chef d’une nouvelle Congrégation monastique, et donc que, par le fait même, il n’avait plus aucun titre à Solesmes, il n’en témoigna apparemment que de la joie ; la lettre du 17 janvier 1838, adressée à dom Guéranger, le montre clairement :

    « J’avais été bien inquiet de vous, lorsque j’appris que le choléra était à Rome. Heureusement, après avoir été attaqué de cette terrible maladie, Dieu vous en a sauvé pour la consommation de votre excellente œuvre, et vous voilà rétabli dans votre abbaye. Je me réjouis bien sincèrement des très grands et heureux succès que vous avez obtenus. Enfant de saint Benoît, je désire bien vivement que son Ordre se rétablisse dans notre France 31  ».

    Dom Groult regrettait seulement que le titre de Saint-Maur n’ait pas été maintenu, et il dit à nouveau son intention de visiter enfin Solesmes pour de bon au printemps.

    Mais, en fait, il se désintéressait d’une maison où il n’avait plus de place, et sa dernière lettre (10 juillet 1839) a pour objet de réclamer assez sèchement un acte authentique de reconnaissance de dette, et pour rappeler à dom Guéranger qu’il n’a pas encore satisfait à sa demande d’août 1836. Les relations cessèrent par la suite. S’il était demeuré en bons termes avec Solesmes, le prieuré de Saint-Germain de Paris aurait pu être installé, en 1842, à Vaugirard dans la grande demeure qui lui appartenait toujours, ce qui aurait permis d’éviter tous les désastres de la fondation de Paris. Mais les événements avaient pris une autre tournure.

    Dom Groult d’Arcy mourut à Vichy le 18 août 1843. Le corps fut ramené à Vaugirard et inhumé dans le cimetière de la commune (310, rue Lecourbe). Il avait désigné pour légataire universel le Supérieur Général des Pères de Picpus, Mgr Bonamie, archevêque in partibus de Chalcédoine. La Congrégation qui était « bénédictine » au sens large, puisque son fondateur, M. Coudren, lui avait donné la Règle de saint Benoît, hérita donc de l’abbaye Saint-Vincent de Senlis, toujours en la possession du Mauriste, et de la partie bâtie de la propriété de la rue de Vaugirard. Mgr Bonamie devait revendre l’ancien « Petit Séminaire Saint-Sulpice » les 25 et 29 novembre 1845 à MM. Fenoux et Guillot pour la somme de 77.900 francs.

    Quant au terrain, dom Groult d’Arcy l’avait légué à la commune pour y construire une église plus vaste que l’ancienne paroisse : c’est là que s’élève aujourd’hui l’église Saint-Lambert. Il désirait que l’église fût « de la dimension et de la forme de l’église Notre-Dame de Versailles », 80 mètres de longueur et 45 de largeur 32 . En outre, il avait légué à la commune une somme de 10.000 francs pour la construction d’une école de filles. Le Conseil municipal accepta « par acclamation » le don du terrain le 3 novembre 1843. Le commencement des travaux se fit attendre cinq années ; le retard était dû à la faillite du notaire de dom Groult et aux difficultés qui s’élevèrent entre le Conseil de fabrique et le légataire universel, Mgr Bonamie : le legs portait en effet pour condition de validité que les travaux commencent au plus tard un an après le décès. L’archevêché intervint pour que les lenteurs administratives n’annulent pas le testament.

    En 1855, le Conseil municipal, n’ayant pas obtenu du ministère la permission de transférer les restes de dom Groult d’Arcy dans la nouvelle église enfin construite, décida de lui élever un monument funéraire aux frais de la commune. Cela nous a valu un beau discours de Begson Malbec, le 24 mai 1856, reproduit dans l’Intermédiaire des chercheurs et curieux du 10 septembre 1869 :

    « Messieurs, il y a plus d’une année que vous avez décidé qu’un tombeau serait élevé dans le cimetière de Vaugirard pour couvrir les restes mortels de l’abbé Dom Groult d’Arcy, et rappeler tout à la fois et sa mémoire et ses bienfaits. L’abbé dom Groult d’Arcy était, vous le savez, un savant bénédictin qui habita longtemps cette commune où il tenait une maison d’éducation, spécialement destinée aux enfants des Chevaliers de Saint-Louis, pépinière d’illustrations militaires au nombre desquelles nous devons citer avec orgueil le nom de Canrobert, de ce général qui vient de se tailler une statue antique sur les rivages de l’Orient, à force de courage et d’abnégation.

    « Dom Groult d’Arcy fut membre de ce Conseil. Il était favorisé de la fortune, et ses libéralités testamentaires qui succédaient aux libéralités de toute sa vie, s’élevèrent à une somme d’environ 36.000 francs et aidèrent à la prospérité des écoles et à la construction de votre église. Plus heureux que lui, d’autres l’ont vu s’élever dans les airs, et recueilleront une gloire à laquelle il a droit d’être associé par le don qu’il fit de la plus grande portion du terrain sur lequel l’église est assise. Aussi l’administration, par un sentiment de justice et de reconnaissance, a-t-elle fait décider, par le Conseil municipal, qu’un mausolée rappellerait les libéralités du pieux chanoine, et parlerait de lui à nos descendants. Ce tombeau, Messieurs, a été exécuté sur le dessin et par les soins de votre architecte-voyer, M. Coutraux ».

    On peut toujours voir la tombe de dom Groult d’Arcy dans le rond-point du cimetière de Vaugirard : elle est composée d’une pierre horizontale sur laquelle est sculptée une étole, et d’une stèle verticale décorée d’un calice, d’épis de blé et de grappes de vigne, portant l’inscription suivante :

    « A l’abbé M.-J. Groult d’Arcy – ancien bénédictin – chanoine honoraire d’Autun, docteur en Sorbonne – La ville de Vaugirard, reconnaissante de ses libéralités – Délibération du Conseil municipal du 4 novembre 1854 33  ».

    Cinquante ans après son érection, le tombeau était fort délabré, et la commission du Vieux-Paris en demanda en 1900 la restauration.

    
 

    Bibliographie :

    

    Dom Prosper GUÉRANGER, Mémoires autobiographiques, Éditions de Solesmes, 2005.

    Abbé L. GAUDREAU, Une page supplémentaire à l’histoire de Vaugirard. Dom Groult d’Arcy, Paris, 1853

    Dom Paul DELATTE, Dom Guéranger, Abbé de Solesmes, Paris, 1909

    Jean REBUFAT, Histoire de la paroisse Saint-Lambert de Vaugirard, Paris, chez l’auteur, 1930

    Notes de Henry WILHELM, Paris, 1908, p. 268-269, Nouveau Supplément à l’Histoire Littéraire de la Congrégation de Saint-Maur.

    Dom G. CHARVIN, Les Religieux de la Congrégation de Saint-Maur pendant la Révolution, Groult d’Arcy, dans Revue Mabillon, t. 56, 1966, p. 166.

  1.      Mémoires de la Société académique de Cherbourg, t. XXV, 1956, p. 61-75 ; Dictionnaire de biographies françaises, t. XVI, c. 1357-8.[]
  2.      Bibliothèque Nationale, Catalogue des Imprimés.[]
  3.      Dom Gaston CHARVIN, Les religieux de la Congrégation de Saint-Maur pendant la Révolution, dans Revue Mabillon, t. 56, 1966, p. 160.[]
  4.      Harold de FONTENAY, Autun et ses monuments, Autun, 1889, p. 469.[]
  5.      Octave AUBRY, Le Roi de Rome, Paris, Fayard, 1932.[]
  6.      Comte Anatole de MONTESQUIOU, Souvenirs sur la Révolution, l’Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe, présentés et annotés par Robert BURNAND, Paris, Plon, 1961.[]
  7.      Archives Saint-Pierre de Solesmes, Lettre du 7 août 1834.[]
  8.      Ib.[][]
  9.      Bruno NEVEU, Les facultés de théologie catholique de l’Université de France (1808-1885), Paris, Klincksieck, 1998, p. 762-763.[]
  10.      L’Ami de la Religion et du Roi, t. III, p. 61-62.[]
  11.      Ib., n° 113, t. V, p. 139-140.[]
  12.      Ib., n° 235, samedi 9 novembre 1816, t. IX, p. 404-405.[]
  13.      Revue Mabillon, t. XI, 1921, p. 198-199 ; Nouveau Supplément à l’Histoire Littéraire de la Congrégation de Saint-Maur, Notes de Henry WILHELM, t. II, Maredsous-Gembloux, 1931, p. 264-265.[]
  14.      Ib., p. 45.[]
  15.      L’Ami de la Religion et du Roi, n° 335, samedi 25 octobre 1817, t. XIII, p. 346.[]
  16.      Nouveau Supplément…, t. I, 1908, 380-383.[]
  17.      Jean REBUFAT, Histoire de la paroisse Saint-Lambert de Vaugirard, Paris, 1930, p. 98-99.[]
  18.      Ib., p. 203.[]
  19.      Lettre à l’abbé Fonteinne, 1er mai 1833 : « Je ne sais ce que nous y ferons », écrit dom Guéranger.[]
  20.      Lettre à l’abbé Fonteinne, 7 mai 1833.[]
  21.      Lettre à l’abbé Fonteinne, 9 mai 1833.[]
  22.      Archives de Saint-Pierre de Solesmes, Lettre du 31 août 1833.[]
  23.      Lettre du 12 octobre 1833.[]
  24.      Lettre du 6 juin 1834.[]
  25.      Lettre du 7 août 1834.[]
  26.      Lettre à Dom Fonteinne, 27 février 1836.[]
  27.      Lettre du 9 mai 1836.[]
  28.      Lettre à dom Fonteinne, 14 mai 1836.[]
  29.      Lettre à dom Fonteinne, 17 mai 1836.[]
  30.      Lettre du 31 décembre 1836.[]
  31.      Lettre du 17 janvier 1838.[]
  32.      Jean REBUFAT, op. cit., p. 157-158.[]
  33.      Ib., p. 188.[]