L’Année liturgique : temps de Noël à partir de l’Épiphanie – Préface et prières

L’ANNÉE LITURGIQUE

 

PAR LE R. P. DOM PROSPER GUERANGER

ABBÉ DE SOLESMES

 

 

LE TEMPS DE NOËL

TOME II

 

 

TREIZIÈME ÉDITION

 

1

 

1901

 

 

 

 

De licentia Superiorum

IMPRIMATUR :

+ HENRICUS, Episc Pictaviensis.

6 Februarii 1901.

H. OUDIN

PARIS

10, RUE DE MÉZIÈRES

POITIERS

9, RUE DU CHAUDRON-D’OR

1901

L’ANNÉE LITURGIQUE

 

PRÉFACE.

 

    L’abondance des matières nous a contraint de diviser en deux volumes la seconde section de cette Année Liturgique qui renferme le Temps de Noël. Du jour de la Nativité du Sauveur à celui de la Purification de Notre-Dame, tant et de si hauts mystères se pressent, les fêtes des Saints sont si nombreuses et s remplies d’intérêt, qu’il nous a été impossible de nous restreindre davantage.

    Nous avons gardé la marche déjà tracée dans l’Avent, à cette différence que nous mêlons les fêtes du Calendrier avec le Propre du Temps. La mobilité des Dimanches après l’Épiphanie et de la Septuagésime, Sexagésime et Quinquagésime, ne nous permettait pas d’établir les semaines d’une manière suivie.

    Pour tout le reste, nous avons suivi la méthode déjà tracée dans notre Avent. Les trésors de la Liturgie Romaine nous ont offert des richesses inappréciables, et nous n’avons rien négligé pour y réunir ce que les monuments des antiques Liturgies renferment de plus remarquable sous le rapport de l’onction et de la magnificence du style. La variété de ton a souvent rendu difficile l’œuvre de la traduction ; on nous tiendra compte de nos efforts, plus ou moins heureux, pour faire passer dans notre langue tant de poésies qui présentent souvent entre elles autant de dissemblance dans la manière que d’unité dans le fond.

    Daigne l’Emmanuel, dont la Naissance met en joie toute l’Église, agréer les efforts que nous ayons faits pour honorer les quarante premiers jours de sa vie mortelle ! Veuillent aussi les fidèles de l’Église Catholique, dont la piété trouverait quelque aliment dans ce faible recueil, se souvenir de nous à la Crèche de l’Enfant divin, et obtenir de sa miséricorde les bénédictions dont nous avons besoin, pour mener heureusement à terme cette Année Liturgique que nous leur avons consacrée !

 

    LE TEMPS DE NOËL    

CHAPITRE PREMIER. PRIERES DU MATIN ET DU SOIR

 

    Au temps de Noël, le chrétien, dès son réveil, s’unira à la sainte Église qui convoque tous les fidèles à venir adorer le Messie par ces solennelles paroles :

    Christus natus est nobis; venite adoremus !

    Le Christ nous est né venez, adorons-le !

    Le moment étant venu de faire la Prière du Matin, il pourra puiser en cette manière, dans les prières de l’Église elle-même, la forme de ses sentiments.

 

PRIERE DU MATIN

    D’abord, la louange et l’adoration à la très sainte Trinité :

    V/ Benedicamus Patrem et Filium, cum Sancto Spiritu.

    R/. Laudemus et superexaltemus eum in saecula.

    V/. Gloria Patri, et Filio et Spiritui Sancto ;

    R/. Sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen.

    V/ Bénissons Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

    R/. Louons-le et exaltons-le dans tous les siècles.

    V/. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit ;

    R/. Comme il était au commencement , maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    Puis la louange à Jésus- Christ, notre Sauveur :

    V/. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi ;

    R/. Quia per sanctam Crucem tuam redemisti mundum.

    V/. Nous vous adorons, ô Christ ! et nous vous bénissons ;

    R/. Parce que, par votre sainte Croix, vous avez racheté le monde.

    Ensuite, l’invocation au Saint-Esprit :

    Veni, Sancte Spiritus, reple tuorum corda fidelium,et tui amoris in eis ignem accende.

    Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez en eux le feu de votre amour.

    Après ces actes fondamentaux, on récitera l’Oraison Dominicale, la Salutation Angélique, le Symbole de la foi et les formules qui suivent, ‘s appliquant à rentrer dans les pensées spéciales à ce saint temps en la manière développée au précédent volume.

    L’ORAISON DOMINICALE

    Pater noster, qui es in cœlis, sanctificetur Nomen tuum : adveniat regnum tuum : fiat voluntas tua sicut in cœlo, et in terra.

    Panem nostrum quotidianum da nobis hodie : et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris : et ne nos inducas in tentationem : sed libera nos a malo. Amen.

    Notre Père qui êtes aux cieux, que votre Nom soit sanctifié ; que votre Règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

    Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonnez-nous nos offenses. comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il.

    LA SALUTATION ANGÉLIQUE.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum : benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.

    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae. Amen.

    Je vous salue, Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    LE SYMBOLE DES APÔTRES.

    Credo in Deum, Patrem omnipotentem, creatorem coeli et terrae

    Et in Jesum Christum Filium ejus unicum, Dominum nostrum : qui conceptus est de Spiritu Sancto : natus ex Maria Virgine, passus sub Pontio Pilato, crucifixus, mortuus et sepultus : descendit ad in coelos, tertia die resurrexit a mortuis : ascendit ad cœlos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis : inde venturus est judicare vivos et mortuos.

    Credo in Spiritum Sanctum, sanctam Ecclesiam Catholicam , Sanctorum communionem, remissionem peccatorum, carnis resurrectionem, vitam aeternam. Amen.

    Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.

    Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est ne de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce-Pilate et a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts ; est monté aux cieux et est assis à la droite de Dieu, le Père tout-puissant ; d’où il viendra juger les vivants et les morts.

    Je crois au Saint-Esprit, la sainte Église catholique, la communion des Saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle. Amen.

HYMNE.

A solis ortus cardine
adusque terrae limitem
Christum canamus Principem,
natum Maria Virgine.
Beatus auctor saeculi
servile corpus induit,
ut carne carnem liberans
non perderet quod condidit.

Feno iacere pertulit,
praesepe non abhorruit,
parvoque lacte pastus est
per quem nec ales esurit.
Gaudet chorus caelestium
et Angeli canunt Deum,
palamque fit pastoribus
Pastor, Creator omnium.

Du point où se lève le soleil, jusqu’aux limites de la terre, chantons le Christ Roi, né de la Vierge Marie.

Le glorieux Auteur du monde revêt un corps de servitude ; par la chair il délivre la chair ; il sauve de leur perte ceux qu’il avait crées.

Il a accepté pour couche un peu de paille ; il n’a pas eu horreur d’une crèche ; il s’est nourri d’un peu de lait, lui qui rassasie jusqu’au petit oiseau.

Les chœurs célestes se réjouissent, et les Anges chantent à Dieu ; il se manifeste aux bergers, le Pasteur Créateur de tous les êtres.

 

    LA CONFESSION DES PÉCHÉS.

    Confiteor Deo omnipotenti, beatae Mariae semper Virgini, beato Michaeli Archangelo, beato Johanni Baptistae, sanctis Apostolis Petro et Paulo, et omnibus Sanctis, quia peccavi nimis cogitatione, verbo, et opere : mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa.

    Ideo precor beatam Mariam semper Virginem, beatum Michaelem Archangelum , beatum Johannem Baptistam , sanctos Apostolos Petrum et Paulum, et omnes Saoctos, orare pro me ad Dominum Deum nostrum.

    Misereatur nostri omnipotens Deus, et dimissis peccatis nostris, perducat nos ad vitam aeternam. Amen.

    Indulgentiam, absolutionem, et remissionem peccatorum nostrorum tribuat nobis omnipotens et misericors Dominus. Amen.

    Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux Apôtres saint Pierre et saint Paul, et à tous les Saints, que j’ai beaucoup péché, en pensées, en paroles et en œuvres : par ma faute, par ma faute, par ma très grande faute.

    C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours Vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les Apôtres saint Pierre et saint Paul, et tous les saints, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

    Que le Dieu tout-puissant ait pitié de nous, qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Ainsi soit-il.

    Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous accorde l’indulgence, l’absolution et la rémission de nos péchés. Ainsi soit-il.

 

    Ici on pourra faire la Méditation, si l’on est dans l’usage de ce saint exercice. Après quoi, on demandera à Dieu par les prières suivantes la grâce d’éviter toute sorte de péchés durant la journée qui commence.

    V/. Domine, exaudi orationem meam ;

    R/. Et clamor meus ad te veniat.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière ;

    R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

    ORAISON.

    Domine, Deus omnipotens, qui ad principium hujus diei nos pervenire fecisti, tua nos hodie salva virtute, ut in hac die ad nullum declinemus peccatum ; sed semper ad tuam justitiam faciendam nostra procedant eloquia, dirigantur cogitationes et opera. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus , per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Seigneur, Dieu tout-puissant, qui nous avez fait parvenir au commencement de ce jour, sauvez-nous aujourd’hui par votre puissance, afin que, durant le cours de cette journée, nous ne nous laissions aller à aucun péché ; mais que nos paroles, nos pensées et nos envies tendent toujours à l’accomplissement de votre justice. Par notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

        Puis s’unissant à l’Église, on dira :

    V. Verbum caro factum est. Alleluia.

    R. Et habitavit in nobis. Alleluia.

    V. Le Verbe s’est fait chair. Alleluia.

    R. Et il a habité parmi nous. Alleluia.

    ORAISON.

    Da nobis, quaesumus, omnipotens Deus, ut qui nova incarnati Verbi tui luce perfundimur; hoc in nostro resplendeat opere quod per fidem fulget in mente. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.    

    Dieu tout-puissant, qui daignez nous inonder de la nouvelle lumière de votre Verbe en son incarnation ; daignez faire resplendir en nos œuvres de même éclat, qui, par la foi, illumine déjà nos âmes. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

PRIERE DU SOIR.

    Après le signe de la Croix, on commencera par adorer et louer le Fils de Dieu incarné et visitant les hommes pour les sauver, et l’on empruntera les strophes suivantes à l’une des Hymnes dont se sert l’Église dans ce saint temps :

Jesu, Redemptor omnium,

Quem lucis ante originem

Parem paternae glorias

Pater supremus edidit ;

Tu lumen et splendor Patris,

Tu spes perennis omnium,

Intende quas fundunt preces,

Tui per orbem servuli.

Memento, rerum Conditor,

Nostri quod olim corporis

Sacrata ab alvo Virginis

Nascendo formam sumpseris.

Jesu, tibi sit gloria

Qui natus es de Virgine,

Cum Patre et almo Spiritu

In sempiterna saecula. Amen.

 

Jésus, Rédempteur de tous les hommes ; vous que le souverain Père a engendré semblable à sa propre gloire, avant le lever de la première aurore ;

Lumière et splendeur de ce Père divin , espérance immortelle de nous tous, écoutez les prières que font monter vers vous, par tout l’univers, vos humbles serviteurs.

Souvenez-vous, Créateur de la nature, qu’un jour vous naquîtes de l’auguste sein d’une Vierge , ayant daigné prendre notre forme corporelle.

A vous donc la gloire, ô Jésus, fils de la Vierge ! Gloire aussi au Père et à l’Esprit de fécondité, dans les siècles éternels

Amen.

 

    Après cette Hymne, on récitera l’Oraison Dominicale, la Salutation Angélique et le Symbole des Apôtres. On fera ensuite l’Examen de conscience ; on récitera le Confiteor et on ajoutera un acte explicite de Contrition, qui sera suivi des Actes de Foi, d’Espérance et de Charité.

    ACTE DE CONTRITION.

    Mon Dieu, je suis grandement affligé de vous avoir offensé, et je me repens de tout mon cœur de mes pèches : je les hais et les déteste au-dessus de tout autre mal, parce que, en péchant, non seulement j’ai perdu le Paradis et mérité l’Enfer, mais bien plus encore parce que je vous ai offensée, Bonté infime, digne d’être aimée par-dessus toutes choses. Je fais un ferme propos de ne jamais plus vous offenser à l’avenir, moyennant votre divine grâce, et de fuir l’occasion du péché.

    ACTE DE FOI.

    Mon Dieu, je crois fermement tout ce que la sainte Église Catholique-Apostolique-Romaine m’ordonne de croire, parce que vous le lui avez révèle, vous qui êtes la Vérité même.

    ACTE D’ESPÉRANCE.

    Mon Dieu, connaissant que vous êtes tout-puissant, infiniment bon et miséricordieux, j’espère que, par les mérites de la Passion et de la mort de Jésus-Christ, notre Sauveur, vous me donnerez la vie éternelle que vous avez promise à quiconque fera les œuvres d’un bon Chrétien, comme je me propose de faire avec votre secours.

    ACTE DE CHARITÉ.

    Mon Dieu, connaissant que vous êtes le souverain Bien, je vous aime de tout mon cœur et par-dessus dessus toutes choses ; je suis disposé atout perdre plutôt que de vous offenser ; et aussi, pour votre amour, j aime et veux aimer mon prochain comme moi-même.

 

        ANTIENNE A LA SAINTE VIERGE.

    Alma Redemptoris Mater, quae pervia cœli

    Porta manes, et Stella maris, succurre cadenti,

    Surgere qui curat populo : tu quae genuisti,

    Natura mirante, tuum sanctum Genitorem.

    Virgo prius ac posterius,

    Gabrielis ab ore

    Sumens illud Ave, peccatorum miserere.

    V/. Post partum, Virgo, inviolata permansisti.

        R/. Dei Genitrix, intercede pro nobis.

 

    Féconde Mère du Rédempteur, vous qui êtes la Porte du ciel sans cesse ouverte et l’Étoile de la mer, secourez ce peuple qui tombe, mais qui désire se relever. Au grand étonnement de la nature, vous avez donné naissance à votre divin Auteur. Vierge dans la conception, Vierge après l’enfantement, vous à qui Gabriel adresse le salut, daignez prendre pitié des pauvres pécheurs.

    V/. Vous êtes demeurée sans tache après l’enfantement, ô Vierge !

        R/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.

   

    PRIONS.

    Deus, qui salutis aeternae, beatae Marie virginitate fecunda, humano generi praemia praestitisti: tribue, quaesumus, ut ipsam pro nobis intercedere sentiamus, per quam meruimus auctorem vitae suscipere, Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum. Amen.

    O Dieu qui, par la féconde virginité de la bienheureuse Vierge Marie, avez procuré au genre humain le don du salut éternel ; daignez, nous vous en supplions, nous faire éprouver l’intercession de cette Vierge par laquelle nous avons eu le bonheur de recevoir l’auteur de la vie, Jésus-Christ, votre Fils, notre Seigneur. Amen.

 

    LES LITANIES DE LA SAINTE VIERGE.

 

    Kyrie, eleison.

    Christe, eleison.

    Kyrie, eleison.

    Christe, audi nos.

    Christe, exaudi nos.

    Pater de cœlis, Deus,miserere nobis.

    Fili, Redemptor mundi, Deus, miserere nobis.

    Spiritus Sancte, Deus, miserere nobis.

    Sancta Trinitas , unus Deus, miserere nobis.

    Sancta Maria, ora pro nobis.

    Sancta Dei Genitrix, ora, etc.

    Sancta Virgo virginum.

    Mater Christi.

    Mater divinae gratiae

    Mater purissima.

    Mater castissima.

    Mater inviolata.

    Mater intemerata.

    Mater amabilis.

    Mater admirabilis.

    Mater Creatoris.

    Mater Salvatoris.

    Virgo prudentissima.

    Virgo veneranda.

    Virgo praedicanda.

    Virgo potens.

    Virgo clemens.

    Virgo fidelis.

    Speculum justitiae.

    Sedes Sapientiae.

    Causa nostrae laetitiae.

    Vas spirituale.

    Vas honorabile.

    Vas insigne devotionis.

    Rosa mystica.

    Turris Davidica

    Turris eburnea.

    Domus aurea.

    Fœderis arca.

    Janua cœli.

    Stella matutina.

    Salus infirmorum.

    Refugium peccatorum.

    Consolatrix afflictorum.

    Auxilium Christianorum.

    Regina Angelorum.

    Regina Patriarcharum.

    Regina Prophetarum.

    Regina Apostolorum.

    Regina Martyrum.

    Regina Confessorum.

    Regina Virginum.

    Regina Sanctorum omnium.

    Regina sine labe originali concepta.

    Regina sacratissimi Rosarii.

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis, Domine.

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, exaudi nos, Domine.

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

    Christe, audi nos.

    Christe, exaudi nos.

    V/. Ora pro nobis , sancta Dei Genitrix ;

    R/. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

        

    Seigneur , ayez pitié de nous.

    Christ, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous.

    Christ, écoutez-nous. Christ, exaucez-nous.

    Dieu Père , du haut des cieux, ayez pitié de nous.

    Dieu Fils, Rédempteur du monde ayez pitié de nous.

    Dieu Saint Esprit, ayez pitié de nous.

    Trinité Sainte, un seul Dieu, ayez pitié de nous.

    Sainte Marie, priez pour nous.

    Sainte Mère de Dieu, priez, etc.

    Sainte Vierge des vierges.

    Mère du Christ.

    Mère de la divine grâce.

    Mère très pure.

    Mère très chaste.

    Mère inviolable.

    Mère sans tache.

    Mère aimable.

    Mère admirable.

    Mère du Créateur.

    Mère du Sauveur.

    Vierge très prudente.

    Vierge digne de tout honneur.

    Vierge digne de toute louange.

    Vierge puissante.

    Vierge clémente.

    Vierge fidèle.

    Miroir de justice.

    Siège de la Sagesse.

    Cause de notre joie.

    Vase spirituel.

    Vase honorable.

    Vase insigne de dévotion.

    Rose mystique.

    Tour de David.

    Tour d’ivoire.

    Maison d’or.

    Arche d’alliance.

    Porte du ciel.

    Étoile du matin.

    Salut des infirmes.

    Refuge des pécheurs.

    Consolatrice des affligés.

    Secours des Chrétiens.

    Reine des Anges.

    Reine des Patriarches.

    Reine des Prophètes.

    Reine des Apôtres.

    Reine des Martyrs.

    Reine des Confesseurs.

    Reine des Vierges.

    Reine de tous les Saints.

    Reine conçue immaculée.

    Reine du très saint Rosaire.

    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

    Christ, écoutez-nous.

    Christ, exaucez-nous.

    V/. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu ;

    R/. Afin que nous soyons Rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

 

ORAISON.

Concede nos famulos tuos, quaesumus, Domine Deus, perpetua mentis et corporis sanitate gaudere; et gloriosa beatae Mariae semper Virginis intercessione, a praesenti liberari tristitia, et aeterna perfrui laetitia. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

 

    Seigneur Dieu, daignez accorder à nous vos serviteurs, la grâce de jouir constamment de la santé de l’âme et du corps ; et, par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous de la tristesse du temps présent, et faites-nous jouir de l’éternelle félicité. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

    PRIÈRE AUX SAINTS ANGES.

Sancti Angeli, custodes nostri, defendite nos in praelio, ut non pereamus in tremendo judicio.

    V/. Angelis suis Deus mandavit de te,

    R/. Ut custodiant te in omnibus viis tuis.

 

Saints Anges, nos gardiens, défendez-nous dans le combat, afin que nous ne périssions pas au jour du jugement redoutable.

    V/. Dieu a commandé à ses Anges,

    R/. De vous garder dans toutes vos voies.

ORAISON.

Deus qui ineffabili providentia sanctos angelos tuos ad nostram custodiam mittere dignaris: largire supplicibus tuis, et eorum semper protectione defendi, et aeterna societate gaudere. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

 

    O Dieu ! qui, par une providence ineffable, daignez commettre vos saints Anges à notre garde, accordez à vos humbles serviteurs d’être sans cesse défendus par leur protection et de jouir éternellement de leur société. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

    A TOUS LES SAINTS

Ant. Sancti Dei omnes, intercedere dignemini pro nostra omniumque salute.

Ant. Saints de Dieu, daignez tous intercéder pour notre salut et celui de tous.

 

PSAUME CXXIX

    De profundis clamavi ad te, Domine : Domine, exaudi vocem meam.

    Fiant aures tuae intendentes : in vocem deprecationis meae.

    Si iniquitates observaveris, Domine : Domine, quis sustinebit ?

    Quia apud te propitiatio est : et propter legem tuam sustinui te, Domine.

    Sustinuit anima mea in verbo ejus : speravit anima mea in Domino.

    A custodia matutina usque ad noctem : speret Israël in Domino.

Quia apud Dominum misericordia : et copiosa apud eum redemptio.

    Et ipse redimet Israël : ex omnibus iniquitatibus.

    Requiem aeternam dona eis, Domine :

    Et lux perpetua luceat eis.

    V/. A porta inferi,

    R/. Erue, Domine, animas eorum.

    V/. Requiescant in pace.

    R/. Amen.

    V/. Domine, exaudi orationem meam ;

    R/. Et clamor meus ad te veniat.

 

    Du fond de l’abîme j’ai crié vers vous, Seigneur : Seigneur, écoutez ma voix.

    Que vos oreilles soient attentives aux accents de ma supplication.

    Si vous recherchez les iniquités, Seigneur : Seigneur, qui pourra subsister ?

    Mais, parce que la miséricorde est avec vous, et à cause de votre loi, je vous ai attendu, Seigneur.

    Mon âme a attendu avec confiance la parole du Seigneur ; mon âme a espéré en lui.

    Du point du jour à l’arrivée de la nuit, Israël doit espérer dans le Seigneur.

    Car dans le Seigneur est la miséricorde, et en lui une abondante rédemption.

    Et lui-même rachètera Israël de toutes ses iniquités.

    Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel :

    Et que la lumière qui ne s’éteint pas luise sur eux.

    V/. Des portes de l’enfer,

    R/. Arrachez leurs âmes, Seigneur.

    V/. Qu’ils reposent en paix.

    R/. Amen.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière ;

    R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

    ORAISON.

    Fidelium Deus omnium Conditor et Redemptor, animabus famulorum famularumque tuarum, remissionem cunctorum tribue peccatorum : ut indulgentiam, quam semper optaverUnt, piis supplicationibus consequantur. Qui vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.

    O Dieu ! Créateur et Rédempteur de tous les fidèles, accordez aux âmes de vos serviteurs et de vos servantes la rémission de tous leurs péchés, afin que. par la prière de votre Église. elles obtiennent le pardon qu’elles désirèrent toujours ; vous qui vivez et régnez dans les siècles de siècles. Amen.

    ANTIENNE

    Salva nos, Domine, vigilantes ; custodi nos dormientes : ut vigilemus cum Christo, et requiescamus in pace.

    V/. Dignare, Domine, nocte ista,

    R/. Sine peccato nos custodire.

    V/. Miserere nostri, Domine.

    R/. Miserere nostri.

    V/. Fiat misericordia tua, Domine, super nos,

    R/. Quemadmodum speravimus in te.

    V/. Domine, exaudi orationem meam ;

    R/. Et clamor meus ad te veniat.

 

    Sauvez-nous, Seigneur, durant la veille ; gardez-nous durant le sommeil : afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix.

    V/. Daignez, Seigneur, durant cette nuit,

    R/. Nous préserver de tout péché.

    V/. Ayez pitié de nous, Seigneur.

    R/. Ayez pitié de nous.

    V/. Que votre miséricorde soit sur nous, Seigneur,

    R/. Dans la mesure que nous avons espéré en vous.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière ;

    R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

    ORAISON.

    Visita, quæsumus Domine, habitationem istam, et omnes insidias inimici ab ea longe repelle : Angeli tui sancti habitent in ea, qui nos in pace custodiant, et benedictio tua sit super nos semper. Per Dominum nostrum Jesum Christum, Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Visitez s’il vous plaît, Seigneur, cette maison, et éloignez-en toutes les embûches de l’ennemi ; que vos saints Anges y habitent, qu’ils nous y gardent dans la paix, et que votre bénédiction demeure toujours sur nous. Par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

    Enfin, pour terminer la journée en la manière qu’on la commencée, on glorifiera encore une fois le divin mystère de l’Incarnation.

    v. Notum fecit Dominus, alleluia. R . Salutare suum. Alleluia

    v. Le Seigneur a fait connaître, alleluia. R. Le salut qu’il nous réservait. Alleluia.

    ORAISON

    Deus, qui sacratissimam noctem veri luminis fecisti illustratione clarescere; da, quaesumus, ut cujus lucis mysteria in terra cognovimus, ejus quoque gaudiis in coelo perfruamur. Qui tecum vivit et regnat in saecula saeculorum. Amen.

    O Dieu, qui avez illuminé la plus sacrée des nuits par les splendeurs de Celui qui est la vraie Lumière : faites, nous vous en supplions, qu’après avoir connu ici-bas cette lumière mystérieuse, nous puissions jouir au ciel des délices dont est la source Celui qui vit et règne avec vous dans les siècles des siècles. Amen.

CHAPITRE II. DE L’ASSISTANCE A LA SAINTE MESSE AU TEMPS DE NOËL.

 

    A toutes les Messes des dimanches et à celles des fêtes du degré simples et semi-double, le Prêtre fait mémoire de la sainte Vierge comme Mère de Dieu, par trois Oraisons indiquées en leur lieu.

    Le Dimanche, si la Messe à laquelle on assiste est paroissiale, deux rites solennels, l’Aspersion de l’Eau bénite, et en beaucoup d’églises la Procession, devront d’abord intéresser la piété.

    Pendant l’Aspersion, on s’unira aux intentions de la sainte Église dans ce rite antique, et on demandera la pureté de cœur nécessaire pour mériter d’être admis dans cette heureuse étable où le Verbe fait chair a apparu aux hommes.

ANTIENNE DE L’ASPERSION.

Asperges me, Domine, hyssopo, et mundabor : lava bis me, et super nivem dealbabor.

    Ps. Miserere mei, Deus, secundum magnam misericordiam tuam. Gloria Patri. Asperges me.

    V/. Ostende nobis, Domine, misericordiam tuam ;

    R/. Et Salutare tuum da nobis.

    V/. Domine, exaudi orationem meam ;

    R/. Et clamor meus ad te veniat.

    V/. Dominus vobiscum ;

    R/. Et cum spiritu tuo.

    Vous m’arroserez, Seigneur, avec l’hysope, et je serai purifié ; vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige.

    Ps. O Dieu, ayez pitié de moi, selon votre grande miséricorde. Gloire au Père. Nous m’arroserez.

    V/. Montrez-nous , Seigneur, votre miséricorde ;

    R/. Et donnez-nous le Salut que vous nous avez préparé.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière ;

    R/. Et que mon cri monte jusqu’à vous.

    V/. Le Seigneur soit avec vous ;

    R/. Et avec votre esprit.

ORAISON.

    Exaudi nos, Domine sancte, Pater omnipotens, reterne Deus : et mittere digneris sanctum Angelum tuum de cœlis, qui custodiat. foveat, protegat, visitet, atque defendat omnes habitantes in hoc habitaculo. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    Exaucez-nous, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, et daignez envoyer du ciel votre saint Ange qui garde, protège, visite et défende tous ceux qui sont rassemblés en ce lieu. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

    

    L’ORDINAIRE DE LA MESSE.

In nomine Patris, et Filii. et Spiritus Sancti. Amen.

    V/. Introibo ad altare Dei,

    R/. Ad Deum qui laetificat juventutem meam.

    Judica me, Deus, et discerne causam meam de gente non sancta : ab homine iniquo et doloso erue me.

    Quia tu es, Deus, fortitudo mea : quare me reppulisti ? et quare tristis incedo, dum affligit me inimicus ?

    Emitte lucem tuam et veritatem tuam ; ipsa me deduxerunt et adduxerunt in montem sanctum tuum, et in tabernacula tua.

    Et introibo ad altare Dei : ad Deum qui laetificat juventutem meam.

    Confitebor tibi in cithara, Deus, Deus meus : quare tristis es, anima mea : et quare conturbas me ?

    Spera in Deo, quoniam adhuc confitebor illi : salutare vultus mei, et Deus meus.

    Gloria Patri, et Filio. er Spiritui Sancto.

    Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in sæcula sæculorum. Amen.

    V/. Introibo ad altare Dei,

    R/. Ad Deum qui laetificat juventutem meam.

    V/. Adjutorium nostrum in nomine Domini,

    R/. Qui fecit cœlum et terram.

 

    Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

    Je m’unis, ô mon Dieu, a votre sainte Église qui tressaille dans l’espoir de contempler bientôt au sein des splendeurs de sa résurrection Jésus-Christ votre Fils, l’Autel véritable.

    Comme elle, je vous supplie de me défendre contre la malice des ennemis de mon salut.

    C’est en vous que j’ai mis mon espérance ; et cependant je me sens triste et inquiet, à cause des embûches qui me sont tendues.

    Faites-moi donc voir, lorsque mon cœur en sera digne, celui qui est la Lumière et la Vérité : c’est lui qui nous ouvrira l’accès à votre sainte montagne, à votre céleste tabernacle.

    Il est le médiateur, l’Autel vivant ; je m’approcherai de lui, et je serai dans la joie. Quand je l’aurai vu, je chanterai avec allégresse. O mon âme ! ne t’attriste donc plus, ne sois plus troublée.

    Espère en lui ; bientôt il se montrera à toi, vainqueur de cette mort qu’il aura subie en ta place ; et tu ressusciteras avec lui.

    Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit ;

    Comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

    Je vais donc m’approcher de l’autel de Dieu, et sentir la présence de Celui qui veut rajeunir mon âme.

    Cette confiance est en moi, non à cause de mes mérites, mais par le secours tout-puissant de mon Créateur.

 

    Cette pensée qu’il va paraître devant le Seigneur fait naître dans l’âme du Prêtre un vif sentiment de componction. Il ne veut pas aller plus loin sans confesser publiquement qu’il est pécheur et indigne d’une telle grâce. Écoutez avec respect cette confession de l’homme de Dieu, et faites ensuite votre confession avec le ministre, disant à votre tour, avec contrition :

    Faites ensuite votre confession, avec le ministre, disant à votre tour avec contrition :

    Confiteor Deo omnipotenti, beatæ Maria ; semper Virgini, beato Michaeli Archangelo , beato Johanni Baptista ; sanctis Apostolis Petro et Paulo, omnibus Sanctis, et tibi, Pater, quia peccavi nimis, cogitatione, verbo et opere : mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Ideo precor beatam Mariam semper Virginem, beatum Michaelem Archangelum, beatum Johannem Baptistam, sanctos Apostolos Petrum et Paulum, omnes Sanctos, et te, Pater, orare pro me ad Dominum Deum nostrum.

    Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux Apôtres saint Pierre et saint Paul, à tous les Saints, et a vous, mon Père, que j’ai beaucoup péché en pensées, en paroles et en œuvres, par ma faute, par ma faute, par ma très grande faute. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours Vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les Apôtres saint Pierre et saint Paul, tous les Saints, et vous, mon Père, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

    

    V/. Misereatur vestri omnipotens Deus, et dimissis peccatis vestris, perducat vos ad vitam aeternam.

    R/. Amen.

    V/. Indulgentiam, absolutionem, et remissionem peccatorum nostrorum, tribuat nobis omnipotens et misericors Dominus.

    R/. Amen.

    V/. Que le Dieu tout-puissant ait pitié de vous, qu’il vous remette vos péchés, et vous conduise à la vie éternelle.

    R/. Amen.

    V/. Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous accorde l’indulgence, l’absolution et la rémission de nos péchés.

    R/. Amen.

 

    V/. Deus, tu conversus vivificabis nos ;

    R/. Et plebs tua laetabitur in te.

    V/. Ostende nobis, Domine, misericordiam tuam ;

    R/. Et Salutare tuum da nobis.

    V/. Domine, exaudi orationem meam ;

    R/. Et clamor meus ad te veniat.

    V/. O Dieu, d’un seul regard vous nous donnerez la vie ;

    R/. Et votre peuple se réjouira en vous.

    V/. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde ;

    R/. Et donnez-nous de connaître et d’aimer le Sauveur que vous nous avez envoyé.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière ;

    R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.

    Le Prêtre vous salue, en vous quittant, pour monter a l’autel.

    V/. Dominus vobiscum ;

    V/. Le Seigneur soit avec vous ;

    R/. Et cum spiritu tuo.

    R/. Et avec votre esprit.

        OREMUS.

    Aufer a nobis, quaesumus Domine, iniquitates nostras ; ut ad Sancta Sanctorum puris mereamur mentibus introire. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    PRIONS.

    Faites disparaître de nos cœurs, ô mon Dieu ! toutes les taches qui les rendent indignes de vous être présentés ; nous vous le demandons par votre divin Fils, notre Seigneur.

 

    Quand le Prêtre baise l’autel par respect pour les os des Martyrs qu’il couvre, on dira :

    Oramus te, Domine, per merita Sanctorum tuorum quorum reliquiae hic sunt, et omnium Sanctorum, ut indulgere digneris omnia peccata mea. Amen.

    Généreux soldats de Jésus-Christ, qui avez mêlé votre sang au sien, faites instance pour que nos péchés soient remis, afin que nous puissions, comme vous, approcher de Dieu.

    Si la Messe est solennelle, le Prêtre encense l’autel. Il dit ensuite l’Introït, qui est suivi des Kyrie.

    Au Père qui doit envoyer son Fils :

    Kyrie, eleison. Kyrie, eleison. Kyrie, eleison.

    Seigneur, ayez pitié ! Seigneur, ayez pitié ! Seigneur, ayez pitié !

    Au Fils qui est descendu:

    Christe, eleison. Christe, eleison. Christe, eleison.

    Christ, ayez pitié ! Christ, ayez pitié ! Christ, ayez pitié !

    Au Saint-Esprit , dont l’opération accomplit le mystère:

    Kyrie, eleison. Kyrie, eleison. Kvrie, eleison.

    Seigneur, ayez pitié ! Seigneur, ayez pitié ! Seigneur, ayez pitié !

    

    L’HYMNE ANGÉLIQUE.

    Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus bona ; voluntatis.

    Laudamus te : benedicimus te : adoramus te : glorificamus te : gratias agimus tibi propter magnam gloriam tuam.

    Domine Deus, Rex coelestis, Deus Pater omnipotens.

    Domine, Fili unigenite, Jesu Christe.

    Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris.

    Qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

    Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram.

    Qui sedes ad dexteram Patris, miserere nobis.

    Quoniam tu solus Sanctus, tu solus Dominus, tu solus Altissimus, Jesu Christe, cum Sancto Spiritu, in gloria Dei Patris. Amen.

 

    Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté.

    Nous vous louons, nous vous bénissons, nous vous adorons, nous vous glorifions ; nous vous rendons grâces, à cause de votre grande gloire.

    Seigneur Dieu, Roi céleste. Dieu Père tout-puissant !

    Seigneur Jésus-Christ, Fils unique !

    Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, Fils du Père !

    Vous qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

    Vous qui ôtez les péchés du monde, recevez notre humble prière.

    Vous qui êtes assis à la droite du Père, ayez pitié de nous.

    Car vous êtes le seul Saint, vous êtes le seul Seigneur, vous êtes le seul Très-Haut, ô Jésus-Christ ! avec le Saint-Esprit, dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

 

    Le Prêtre salue encore le peuple. Vient ensuite la Collecte ou Oraison, qui se trouvent ci-après, au Propre du Temps, ou au Propre des Saints, et à laquelle on doit répondre Amen, avec le ministre qui sert la Messe.

    On lira ensuite l’Épître, puis le Graduel et le Verset alléluiatique.

    Pour préparation à le bien entendre, on peut dire en union avec le Prêtre et avec le Diacre :

    Munda cor meum, ac labia mea, omnipotens Deus, qui labia Isaiae Prophetae calculo mundasti ignito : ita me tua grata miseratione dignare mundare, ut sanctum Evangelium tuum digne valeam nuntiare. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    Dominus sit in corde meo, et in labiis meis : ut digne et competenter annuntiem Evangelium suum. In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.

 

    Seigneur, purifiez mes oreilles trop longtemps remplies des vaines paroles du siècle, afin que j’entende la Parole de la vie éternelle, et que je la conserve dans mon cœur ; par Jésus-Christ votre Fils notre Seigneur. Amen.

    Donnez à vos ministres la grâce d’être les fidèles interprètes de votre loi, afin que, pasteurs et troupeau, nous nous réunissions tous en vous à jamais.

 

    On se tiendra debout, par respect, pendant la lecture de l’Évangile ; on fera sur soi le signe de la Croix, et on suivra toutes les paroles du Prêtre ou du Diacre. Après l’Évangile, si le Prêtre récite le Symbole de la Foi, on le dira avec lui :

     SYMBOLE DE NICÉE.

    Credo in unum Deum, Patrem omnipotentem, factorem cœli et terrae, visibilium omnium et invisibilium.

    Et in unum Dominum Iesum Christum, Filium Dei unigenitum. Et ex Patre natum ante omnia sæcula. Deum de Deo, lumen de lumine, Deum verum de Deo vero. Genitum, non factum, consubstantialem Patri : per quem omnia facta sunt. Qui propter nos homines et propter nostram salutem, descendit de cœlis. Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine : ET HOMO FACTUS EST. Crucifixus etiam pro nobis sub Pontio Pilato, passus et sepultus est. Et resurrexit tertia die, secundum Scripturas. Et ascendit in caelum : sedet ad dexteram Patris. Et iterum venturus est cum gloria judicare vivos et mortuos : cujus regni non erit finis.

    Et in Spiritum Sanctum, Dominum et vivificantem : qui ex Patre Filioque procedit. Qui cum Patre et Filio simul adoratur, et conglorificatur : qui locutus est per Prophetas. Et Unam, Sanctam, Catholicam et Apostolicam Ecclesiam. Confiteor unum Baptisma in remissionem peccatorum. Et exspecto resurrectionem mortuorum, et vitam venturi sæculi Amen.

 

    Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant. qui a fait le ciel et la terre, et toutes les choses visibles et invisibles.

    Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu ; qui est né du Père avant tous les siècles ; Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ; qui n’a pas été fait, mais engendré : consubstantiel au Père : par qui toutes choses ont été faites. Qui est descendu des cieux pour nous autres hommes et pour notre salut ; qui a pris chair de la Vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit ; ET QUI S’EST FAIT HOMME. Qui a été aussi crucifié pour nous sous Ponce Pilate, qui a souffert, qui a été mis dans le sépulcre ; qui est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. Et qui est monté au ciel ; qui est assis à la droite du Père, et qui viendra encore avec gloire pour juger les vivants et les morts ; et dont le règne n’aura point de fin.

    Et au Saint-Esprit, Seigneur et vivifiant, qui procède du Père et du Fils ; qui est adoré et glorifié conjointement avec le Père et le Fils ; qui a parlé par les Prophètes. Je crois l’Église qui est Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Je confesse qu’il y a un Baptême pour la rémission des péchés, et j’attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.

 

    Nous entrons dans cette seconde partie de la sainte Messe qui est appelée Oblation. Le Prêtre salue encore le peuple, pour l’avertir d’être de plus en plus attentif. Lisons avec lui l’Offertoire, et, quand il présente à Dieu l’Hostie, joignons-nous à lui et disons :

    Suscipe, sancte Pater, omnipotens aeterne Deus , hanc immaculatam hostiam, quam ego indignus famulus tuus offero tibi Deo meo vivo et vero, pro innumerabilibus peccatis et offensionibus et negligentiis meis , et pro omnibus circumstantibus, sed et pro omnibus fidelibus Christianis vivis atque defunctis : Ut mihi et illis proficiat ad salutem in vitam aeternam. Amen.

    Tout ce que nous avons, Seigneur, vient de vous et est à vous : il est donc juste que nous vous le rendions. Mais combien vous êtes admirable dans les inventions de votre puissante charité ! Ce pain que nous vous offrons va bientôt céder la place à votre sacré Corps ; recevez, dans une même oblation, nos cœurs qui voudraient vivre de vous, et non plus d’eux-mêmes.

 

    Quand le Prêtre met dans le calice le vin, auquel il mêle un peu d’eau :

    Deus, qui humanae substantiae dignitatem mirabiliter condidisti, et mirabilius reformasti , da nobis per humus aquae et vini mysterium, ejus divinitatis esse consortes, qui humanitatis nostrae fieri dignatus est particeps , Jesus Christus, Filius tuus, Dominus noster ; qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Seigneur, qui êtes la véritable Vigne, et dont le sang, comme un vin généreux, s’est épanché sous le pressoir de la Croix, vous daignez unir votre nature divine à notre faible humanité, figurée ici par cette goutte d’eau ; venez nous taire participants de votre divinité, en vous manifestant en nous par votre douce et puissante visite.

 

    Le Prêtre offre ensuite le mélange de vin et d’eau :

    Offerimus tibi , Domine, calicem salutaris, tuam deprecantes clementiam : ut in conspectu divinae Majestatis tuae, pro nostra et totius mundi salute, cum odore suavitatis ascendat. Amen.

    Agréez ces dons, souverain Créateur de toutes choses : qu’ils soient ainsi préparés pour la divine transformation qui. de cette simple offrande de créatures, va faire l’instrument du salut du monde.

    Puis le Prêtre s’incline, après avoir élevé les dons ; humilions-nous avec lui et disons :

    In spiritu humilitatis, et in animo contrito suscipiamur a te, Domine : et sic fiat sacrificium nostrum in conspectu tuo hodie , ut placeat tibi, Domine Deus.

Veni, Sanctificator omnipotens , aeterne Deus , et benedic hoc sacrificium tuo sancto Nomini praeparatum.

    Si nous avons la hardiesse d’approcher de votre autel, Seigneur, ce n’est pas que nous puissions oublier ce que nous sommes. Faites-nous miséricorde, afin que nous puissions paraître en la présence de votre Fils, qui est notre Hostie salutaire.

        Venez, Esprit divin, féconder cette offrande qui est sur l’autel, et produire en nous celui que nos cœurs attendent.

    Si c’est une Messe solennelle, le Prêtre encense le pain et le vin qui viennent d’être offerts, et l’autel lui-même ; puis il lave ses mains :

    DU PSAUME XXV.

    Lavabo inter innocentes manus meas : et circumdabo altare tuum , Domine.

    Ut audiam vocem laudis : et enarrem universa mirabilia tua.

    Domine, dilexi decorem domus tua : : et locum habitationis gloriae tuae.

    Ne perdas cum impiis, Deus, animam meam : et cum viris sanguinum vitam meam.

    In quorum manibus iniquitates sunt : dextera eorum repleta est muneribus.

    Ego autem in innocentia mea ingressus sum : redime me, et miserere mei.

    Pes meus stetit in directo : in ecclesiis benedicam te, Domine.

    Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto ;

    Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in sæcula sæculorum. Amen.

 

    Je veux laver mes mains. Seigneur, et me rendre semblable à ceux qui sont dans l’innocence, pour être digne d’approcher de votre autel, d’entendre vos sacrés Cantiques, et de raconter vos merveilles. J’aime la beauté de votre Maison, le lieu dont vous allez faire l’habitation de votre gloire. Ne me laissez pas retourner, ô Dieu ! dans la compagnie de vos ennemis et des miens. Depuis que votre miséricorde m’en a retiré, je suis revenu à l’innocence, en rentrant en grâce avec vous ; mais ayez encore pitié de mes faiblesses, rachetez-moi encore, vous qui avez, par votre bonté, remis mes pas dans le sentier : ce dont je vous rends grâces au milieu de cette assemblée. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit ; comme il était au commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

 

    Le Prêtre, au milieu de l’autel s’incline respectueusement.

    Suscipe, sancta Trinitas, hanc oblationem, quam tibi offerimus ob memoriam Passionis , Resurrectionis, et Ascensionis Jesu Christi Domini nostri, et in honorem beatae Mariae semper Virginis, et beati Johannis Baptistae , et sanctorum Apostolorum Petri et Pauli, et istorum, et omnium Sanctorum : ut illis proficiat ad honorem , nobis autem ad salutem : et illi pro nobis intercedere dignentur in cœlis, quorum memoriam agimus in terris. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

    Trinité sainte, agréez ce Sacrifice ainsi préparé, qui va renouveler la mémoire de la Passion, de la Résurrection et de l’Ascension de Jésus-Christ, notre Seigneur. Souffrez que votre Église y joigne l’intention d’honorer la glorieuse Vierge qui nous a donné le divin fruit de ses entrailles, les saints Apôtres Pierre et Paul, les Martyrs dont les ossements attendent la résurrection sous cet autel, et les Saints dont aujourd’hui nous honorons la mémoire. Augmentez la gloire dont ils jouissent, et qu’ils daignent eux-mêmes intercéder pour notre salut.

    Le Prêtre se tourne une dernière fois vers le peuple et il dit  :

    Orate , Fratres : ut meum ac vestrum sacrificium acceptabile fiat apud Deum Patrem omnipotentem.

R. Suscipiat Dominus sacrificium de manibus tuis, ad laudem et gloriam Nominis sui , ad utilitatem quoque nostram, totiusque Ecclesiae suae sanctae.

    Priez, mes Frères, afin que mon Sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit acceptable auprès de Dieu le Père tout-puissant.

R. Que le Seigneur reçoive ce Sacrifice de vos mains, pour la louange et la gloire de son Nom, pour notre utilité et pour celle de toute sa sainte Église.

 

    Le Prêtre récite les Oraisons secrètes, qu’il termine à haute voix :

    Per omnia sæcula sæculorum. R. Amen.

Dominus vobiscum.

R. Et cum spiritu tuo.

    Sursum corda !

R. Habemus ad Dominum.

Gratias agamus Domino Deo nostro.

R. Dignum et justum est.

 

    Dans tous les siècles des siècles.. R. Amen.

Le Seigneur soit avec vous.    

    R. Et avec votre esprit.

    Les cœurs en haut !        

    R. Nous les avons vers le Seigneur.        

    Rendons grâces au Seigneur notre Dieu.    

    R. C’est une chose digne et juste.

 

            PREFACE.

    Vere dignum et justum est, æquum et salutare , nos tibi semper et ubique gratias agere : Domine sancte, Pater omnipotens , æterne Deus ; Quia per incarnati Verbi mysterium nova mentis nostrae oculis lux tuae claritatis infulsit: ut, dum visibiliter Deum cognoscimus, per hunc invisibilium amorem rapiamur. Et ideo cum Angelis et Archangelis, cum Thronis et Dominationibus cumque omni militia caelestis exercitus hymnum gloriae tuae canimus, sine fine dicentes:

Sanctus, Sanctus,Sanctus Dominus Deus sabaoth !

Pleni sunt coeli et terra gloria tua.

Hosanna in excelsis!

        Benedictus qui venit in Nomine Domini.

Hosanna in excelsis !

 

    Oui, c’est une chose digne et juste, équitable et salutaire , de vous rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant , Dieu éternel ; de ce que , par le mystère de l’incarnation du Verbe, un nouveau rayon de votre splendeur est venu luire aux yeux de notre âme. O bienfait digne d’une éternelle reconnaissance ! Dieu se fait connaître à nous d’une manière visible, afin que, par cette vue nous soyons ravis en l’amour des beautés invisibles. Donc, avec les Anges et les archanges , avec les trônes et les Dominations , avec l’armée entière des cieux, nous chantons l’hymne de votre gloire, disant, sans jamais cesser :     

        Saint, Saint, Saint est le Seigneur, le Dieu des armées !

    Les cieux et la terre sont remplis de sa gloire.

    Hosannah au plus haut des cieux !

    Béni soit celui qui va venir au Nom du Seigneur qui l’envoie.

    Hosannah soit à lui au plus haut des cieux !

 

        LE CANON DE LA MESSE.

    Te igitur , clementissime Pater, per Jesum Christum Filium tuum Dominum nostrum supplices rogamus ac petimus, uti accepta habeas,et benedicas haec dona, haec munera, haec sancta sacrificia illibata ; in primis quae tibi offerimus pro Ecclesia tua sancta catholica : quam pacificare, custodire, adunare, et regere digneris toto orbe terrarum, una cum famulo tuo Papa nostro N., et Antistite nostro N., et omnibus orthodoxis, atque catholicae et apostolica ; fidei cultoribus.

    O Dieu ! qui vous manifestez au milieu de nous par le moyen des Mystères dont vous avez fait dépositaire notre Mère la sainte Église, nous vous supplions, au nom de ce divin Sacrifice, de détruire tous les obstacles qui s’opposent à son pèlerinage en ce monde. Donnez-lui la paix et l’unité ; conduisez vous-même notre Saint-Père le Pape, votre vicaire sur la terre : dirigez notre Évêque qui est pour nous le lien sacré de l’unité ; sauvez le prince qui nous gouverne, afin que nous menions une vie tranquille ; conservez tous les orthodoxes enfants de l’Église Catholique-Apostolique-Romaine.

    Memento, Domine, famulorum famularumque tuarum N. et N., et omnium circumstantium, quorum tibi fides cognita est, et nota devotio : pro quibus tibi offerimus, vel qui tibi offerunt hoc sacrificium laudis, pro se suisque omnibus, pro redemptione animarum suarum, pro spe salutis et incolumitatis suae, tibique reddunt vota sua æterno Deo vivo et vero.

    Permettez-moi, ô mon Dieu, de vous demander de répandre vos bénédictions spéciales sur vos serviteurs et vos servantes , pour lesquels vous savez que j’ai une obligation particulière de prier… Appliquez-leur les fruits de ce divin Sacrifice, qui vous est offert au nom de tous. Visitez-les par votre grâce ; pardonnez leurs péchés ; accordez-leur les biens de la vie présente et ceux de la vie éternelle.

 

    Communicantes, et memoriam venerantes, in primis gloriosæ, semper Virginis Mariæ, Genitricis Dei et Domini nostri Jesu Christi : sed et beatorum Apostolorum ac Martyrum tuorum Pétri et Pauli , Andreæ, Jacobi, Johannis,Thomæ, Jacobi, Philippi, Bartholomæi, Matthæi, Simonis et Thaddæi, Lini, Cleti, Clementis, Xysti, Cornelii, Cypriani, Laurentii, Chrysogoni, Joannis et Pauli, Cosmae et Damiani, et omnium Sanctorum tuorum : quorum meritis precibusque concedas , ut in omnibus protectionis tua ; muniamur auxilio. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

    Mais non seulement, ô mon Dieu , l’offrande de ce Sacrifice nous unit à nos frères qui sont encore dans cette vie voyagère de l’épreuve : il resserre aussi nos liens avec ceux qui déjà sont établis dans la gloire. Nous l’offrons donc pour honorer la mémoire de la glorieuse et toujours Vierge Marie, de laquelle est né notre Sauveur ; des Apôtres, des Martyrs, des Confesseurs, des Vierges, en un mot de tous les Justes, afin qu’ils nous aident par leur puissant secours à devenir dignes de vous contempler à jamais comme eux, dans le séjour de votre gloire.

 

    Hanc igitur oblationem servitutis nostrae, sed et cunctae familiae tuae, quaesumus Domine, ut placatus accipias ; diesque nostros in tua pace disponas, atque ab alterna damnatione nos eripi , et in electorum tuorum jubeas grege numerari. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

    Quam oblationem tu Deus in omnibus, quaesumus, benedictam, adscriptam, ratam, rationabilem, acceptabilemque facere digneris ; ut nobis Corpus et Sanguis fiat dilectissimi Filii tui Domini nostri Jesu Christi.

 

    Daignez recevoir, ô Dieu ! cette offrande que toute votre famille vous présente, comme l’hommage de son heureuse servitude. En échange, donnez-nous la paix, sauvez-nous de votre colère, mettez-nous au nombre de vos élus ; par Jésus-Christ notre Seigneur qui va paraître.

    Car il est temps que ce pain devienne son Corps sacré qui est notre nourriture, et que ce vin se transforme en son Sang qui est notre breuvage ; ne tardez donc plus à nous introduire en la présence de ce divin Fils notre Sauveur.

 

    Qui pridie quam pateretur, accepit panem in sanctas ac venerabiles manus suas ; et elevatis oculis in cœlum, ad te Deum Pat rem suum omnipotentem, tibi gratias agens, benedixit, fregit, deditque discipulis suis, dicens : Accipite, et manducate ex hoc omnes : HOC EST ENIM CORPUS MEUM.

    Que ferai-je en ce moment, ô Dieu du ciel et de la terre ! Sauveur ! Messie tant désiré ! si ce n’est de vous adorer en silence comme mon souverain Maître, de vous offrir mon cœur, comme à son Roi plein de douceur ? Venez donc, Seigneur Jésus ! Venez !

 

    Simili modo postquam coenatum est, accipiens et hunc praeclarum Calicem in sanctas ac venerabiles manus suas : item tibi gratias agens, benedixit, deditque discipulis suis, dicens : Accipite et bibite ex eo omnes. HIC EST ENIM CALIX SANGUINIS MEI, NOVI ET AETERNI TESTAMENTI : MYSTERIUM FIDEI : QUI PRO VOBIS ET PRO MULTIS EFFUNDETUR IN REMISSIONEM PECCATORUM. Haec quotiescumque feceritis, in mei memoriam facietis.

    Sang divin, prix de mon salut, je vous adore. Lavez mes iniquités, et rendez-moi plus blanc que la neige. Agneau sans cesse immolé, et cependant toujours vivant, vous venez effacer les péchés du monde ; venez aussi régner en moi par votre force et par votre douceur.

 

     Unde et memores, Domine, nos servi tui, sed et plebs tua sancta, ejusdem Christi Filii tui Domini nostri tam beatae Passionis, nec non et ab inferis Resurrectionis, sed et in cœlos gloriosae Ascensionis : offerimus praeclarae majestati tuae de tuis donis ac datis Hostiam puram, Hostiam sanctam, Hostiam immaculatam : Panem sanctum vitae aeternae, et Calicem salutis perpetuae.

    Supra quae propitio ac sereno vultu respicere digneris, et accepta habere, sicuti accepta habere dignatus es munera pueri tui justi Abel, et sacrificium Patriarchae nostri Abrahae, et quod tibi obtulit summus Sacerdos tuus Melchisedech, sanctum sacrificium, immaculatam hostiam.

    La voici donc, ô Père saint ! l’Hostie si longtemps attendue. Voici ce Fils éternel qui a souffert, qui est ressuscité glorieux, qui est monté triomphant au ciel. Il est votre Fils ; mais il est aussi notre Hostie, Hostie pure et sans tache, notre Pain et notre Breuvage d’immortalité.

    Vous avez agréé autrefois le sacrifice des tendres agneaux que vous offrait Abel ; le sacrifice qu’Abraham vous fit de son fils Isaac, immolé sans perdre la vie ; enfin le sacrifice mystérieux du pain et du vin que vous présenta Melchisédech. Recevez ici l’Agneau par excellence, la victime toujours vivante, le Corps de votre Fils qui est le Pain de vie, son Sang qui est à la fois un breuvage pour nous et une libation à votre gloire.

 

    Supplices te rogamus, omnipotens Deus : jube hæc perferri per manus sancti Angeli tui in sublime Altare tuum, in conspectu divinæ Majestatis tuae : ut quotquot ex hac altaris participatione, sacrosanctum Filii tui Corpus et Sanguinem sumpserimus, omni benedictione cœlesti et gratia repleamur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

    Mais , ô Dieu tout-puissant, ces dons sacrés ne reposent pas seulement sur cet autel terrestre ; ils sont aussi sur l’Autel su blime du ciel, devant le trône de votre divine Majesté ; et ces deux autels ne sont qu’un même autel, sur lequel s’accomplit le grand mystère de votre gloire et de notre salut : daignez nous rendre participants du Corps et du Sang de l’auguste Victime, de laquelle émanent toute grâce et toute bénédiction.

    Memento etiam, Domine, famulorum famularumque tuarum N. et N. qui nos praecesserunt cum signo fidei, et dormiunt in somno pacis. Ipsis, Domine, et omnibus in Christo quiescentibus, locum refrigerii, lucis et pacis, ut indulgeas, deprecamur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

    N’excluez personne de votre visite, ô Jésus ! Votre aspect réjouit la cité sainte avec ses élus ; nos veux encore mortels vous contemplent, quoique sous un voile ; ne vous cachez plus à ceux de nos frères qui sont dans le lieu des expiations. Soyez-leur un rafraîchissement dans leurs flammes, une lumière dans leurs ténèbres, une paix dans leurs douloureux transports.

 

    Nobis quoque peccatoribus famulis tuis, de multitudine miserationum tuarum sperantibus, partem aliquam et societatem donare digneris cum tuis sanctis Apostolis et Martyribus ; cum Iohanne, Stephano, Mathia, Barnaba, Ignatio, Alexandro, Marcellino , Petro , Felicitate , Perpetua, Agatha, Lucia, Agnete, Concilia, Anastasia et omnibus Sanctis tuis ; intra quorum nos consortium, non aestimator meriti, sed veniae, quaesumus, largitor admitte : per Christum Dominum nostrum. Per quem haec omnia, Domine, semper bona creas, sanctificas, vivificas, benedicis et praestas nobis : per ipsum, et cum ipso, et in ipso, est tibi Deo Patri omnipotenti, in unitate Spiritus Sancti, omnis honor et gloria.

    Nous sommes pécheurs, ô Père saint ! et cependant nous attendons de votre infinie miséricorde une part dans votre royaume, par le mérite de ce Sacrifice que nous vous offrons, et non à cause de nos œuvres, qui ne sont dignes que de votre colère. Mais souvenez-vous de vos saints Apôtres, de vos saints Martyrs, de vos saintes Vierges, de tous les Bienheureux, et donnez-nous, par leur intercession, la grâce et la gloire éternelle que nous vous demandons au nom de Jésus-Christ notre Seigneur, votre Fils. C’est par lui que vous répandez sur nous vos bienfaits de vie et de sanctification ; par lui encore, avec lui et en lui, dans l’unité du Saint-Esprit, soit à vous honneur et gloire à jamais.

    Per omnia sæcula sæculorum.

    Dans tous les siècles des siècles. Amen.

 

    Oremus. Praeceptis salutaribus moniti, et divina institutione formati, audemus dicere :

    Instruits par un précepte salutaire, et suivant fidèlement la forme de l’instruction divine qui nous a été donnée, nous osons dire :

        L’ORAISON DOMINICALE.

    Pater noster, qui es in cœlis : Sanctificetur Nomen tuum : Adveniat regnum tuum : Fiat voluntas tua sicut in cœlo et in terra. Panem nostrum quotidianum da nobis hodie : Et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris : Et ne nos inducas in tentationem.

    Notre Père qui êtes aux cieux, que votre Nom soit sanctifié ; que votre règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre Pain quotidien ; et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.

    Sed libera nos a malo.

    Mais délivrez-nous du mal.

 

    Libera nos, quaesumus Domine, ab omnibus malis, praeteritis, praesentibus et futuris : et intercedente beata et gloriosa semper Virgine Dei Genitrice Maria , cum beatis Apostolis tuis Petro et Paulo, atque Andrea, et omnibus Sanctis , da propitius pacem in diebus nostris : ut ope misericordiae tuae adjuti, et a peccato simus semper liberi, et ab omni perturbatione securi. Per eumdem Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum , qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus.

    Trois sortes de maux nous désolent, Seigneur : les maux passés, c’est-à-dire les péchés dont notre âme porte les cicatrices, et qui ont fortifié ses mauvais penchants ; les maux présents, c’est-à-dire les taches actuellement empreintes sur cette pauvre âme, sa faiblesse et les tentations qui l’assiègent ; enfin les maux à venir, c’est-à-dire les châtiments de votre justice. En présence de l’Hostie du salut, nous vous prions, Seigneur, de nous délivrer de tous ces maux, et d’agréer en notre faveur l’entremise de Marie, Mère de Dieu, et de vos saints Apôtres Pierre, Paul et André. Affranchissez-nous, délivrez-nous, donnez-nous la paix. Par Jésus-Christ votre Fils, qui vit et règne avec vous.

    Per omnia sæcula sæculorum. R/. Amen.

    Dans tous les siècles des siècles. R/. Amen.

    Pax Domini sit semper vobiscum.

    Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous !

    Et cum spiritu tuo.

    Et avec votre esprit.

 

    Le Prêtre divise l’Hostie sainte, et l’ayant séparée en trois parts, il met une de ces parts dans le Calice :

    Haec commixtio et consecratio Corporis et Sanguinis Domini nostri Jesu Christi, fiat accipientibus nobis in vitam aeternam. Amen.

    Gloire à vous, Sauveur du monde, qui avez souffert que. dans votre Passion, votre précieux Sang fût séparé de votre sacré Corps, et qui les avez réunis ensuite par votre vertu !

 

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis.

    Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, dona nobis pacem.

    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, donnez-nous la Paix.

 

    Domine Jesu Christe, qui dixisti Apostolis tuis : Pacem relinquo vobis, pacem meam do vobis : ne respicias peccata mea, sed fidem Ecclesiae tuae : eamque secundum voluntatem tuam pacificare et coadunare digneris. Qui vivis et regnas Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Seigneur Jésus-Christ, qui avez dit à vos Apôtres : « Je vous laisse ma « paix », je vous donne ma « paix », ne regardez pas mes péchés, mais la foi de cette assemblée qui est à vous, et daignez la pacifier et la réunir selon votre sainte volonté. Vous qui étant Dieu, vivez et régnez dans tous les siècles de siècles. Amen.

 

    Après cette Oraison, le Prêtre, en signe de Paix, si la Messe est solennelle, donne le baiser fraternel au Diacre qui le donne lui-même au Sous-Diacre, lequel va le porter au Chœur.

    Domine Jesu Christe, Fili Dei vivi, qui ex voluntate Patris, cooperante Spiritu Sancto, per mortem tuam mundum vivificasti : libera me per hoc sacrosanctum Corpus, et Sanguinem tuum, ab omnibus iniquitatibus meis, et universis malis, et fac me tuis semper inhaerere mandatis, et a te nunquam separari permittas. Qui cum eodem Deo Patre et Spiritu Sancto vivis et régnas Deus in sæcula sæculorum, Amen.

    Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, qui, par la volonté du Père et la coopération du Saint-Esprit, avez donné par votre mort la vie au monde ; délivrez-moi par ce saint et sacré Corps, et par votre Sang, de tous mes péchés et de toutes sortes de maux. Faites que je m’attache toujours inviolablement à votre loi, et ne permettez pas que je me sépare jamais de vous.

    Perceptio Corporis tui, Domine Jesu Christe, quod ego indignus sumere præsumo, non mihi proveniat in judicium et condemnationem ; sed pro tua pietate prosit mihi ad testamentum mentis et corporis, et ad medelam percipiendam. Qui vivis et regnas cum Deo Patre, in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Seigneur Jésus-Christ , faites que la réception de votre Corps, que je me propose de prendre, tout indigne que j’en suis, ne tourne pas à mon jugement et à ma condamnation ; mais que, par votre bonté, il me serve de défense pour mon âme et pour mon corps, et qu’il me soit un remède salutaire.

    Le Prêtre prend l’Hostie et se dispose à s’en communier:

    Panem coelestem accipiam, et Nomen Domini invocabo.

    Venez, Seigneur Jésus !

    Il frappe sa poitrine et confesse son indignité, disant trois fois

    Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum : sed tantum die verbo, et sanabitur anima mea.

    Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez en moi, mais dites seulement une parole, et mon âme sera guérie.

    Au moment où il consomme la sainte Hostie :

    Corpus Domini nostri Jesu Christi custodiat animam meam in vitam aeternam. Amen.

    Je me donne à vous, ô mon Sauveur, pour être votre demeure : faites en moi selon votre bon plaisir.

    Le Prêtre prend le Calice avec action de grâces, disant :

    Quid retribuam Domino pro omnibus quae retribuit mihi ? Calicem salutaris accipiam, et Nomen Domini invocabo. Laudans invocabo Dominum, et ab inimicis meis salvus ero.

    Sanguis Domini nostri Jesu Christi custodiat animam meam in vitam aeternam. Amen.

    Que pourrai-je rendre à Dieu pour tous les biens qu’il m’a faits ? Je prendrai le Calice du salut, j’invoquerai le Nom du Seigneur, et je serai délivré de mes ennemis.

    Je m’unis à vous, ô mon Sauveur ! unissez-vous à moi ; que nous ne nous séparions jamais !

 

    La Communion étant faite, pendant que le Prêtre purifie le Calice pour la première fois, dites :

    Quod ore sumpsimus, Domine, pura mente capiamus : et de munere temporali fiat nobis remedium sempiternum.

    Vous m’avez visité dans le temps , ô mon Dieu ! Faites que je garde les fruits de cette visite pour l’éternité.

    Pendant que le Prêtre purifie le Calice pour la seconde fois, :

    Corpus tuum, Domine, quod sumpsi, et Sanguis quem potavi, adhaereat visceribus meis : et praesta ut in me non remaneat scelerum macula, quem pura et sancta refecerunt Sacramenta. Qui vivis et regnas in sæcula sæculorum. Amen.

    Béni soyez-vous, ô mon Sauveur, qui m’avez initié au sacré mystère de votre Corps et de votre Sang. Que mon cœur et mes sens conservent, par votre grâce, la pureté que vous leur avez donnée, et que votre sainte présence demeure toujours en moi. Amen.

 

    Le Prêtre ayant lu l’Antienne dite Communion, se retourne vers le peuple, et le salue, après quoi il récite les Oraisons appelées Postcommunion. Puis il dit :

Dominus vobiscum.

R. Et cum spiritu tuo.

Ite, Missa est.

R. Deo gratias.

    Placeat tibi , sancta Trinitas, obsequium servitutis meae et praesta ut sacrificium, quod oculis tuae Majestatis indignus obtuli, tibi sit acceptabile, mihique, et omnibus, pro quibus illud obtuli, sit, te miserante, propitiabile. Per Christum Dominum nostrum. Amen.

 

    Le Seigneur soit avec vous.    

    R. Et avec votre esprit.    

    Retirez-vous : la Messe est finie.

    R.Grâces soient rendues à Dieu.    

        Grâces vous soient rendues, adorable Trinité, pour la miséricorde dont vous avez daigné user envers moi, en me permettant d’assister à ce divin Sacrifice ; pardonnez la négligence et la froideur avec lesquelles j’ai reçu un si grand bienfait, et daignez ratifier la bénédiction que votre ministre va répandre sur moi en votre saint Nom.

 

    Le Prêtre étend ses mains et bénit, en disant :

    Benedicat vos omnipotens Deus, Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus. Amen.

    V/. Dominus vobiscum ;

    R/. Et cum spiritu tuo.

Que le Dieu tout-puissant, vous bénisse : le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! Amen.

    V/. Le Seigneur soit avec vous ;

    R/. Et avec votre esprit.

 

    LE DERNIER Évangile.

    Initium sancti Evangelii secundum Johannem. Cap. I.

    In principio erat Verbum, et Verbum erat apud Deum, et Deus erat Verbum. Hoc erat in principio apud Deum. Omnia per ipsum facta sunt ; et sine ipso factum est nihil. Quod factum est, in ipso vita erat, et vita erat lux hominum : et lux in tenebris lucet, et tenebrae eam non comprehenderunt. Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Johannes. Hic venit in testimonium, ut testimonium perhiberet de lumine, ut omnes crederent per illum. Non erat ille lux, sed ut testimonium perhiberet de lumine. Erat lux vera, quæ illuminat omnem hominem venientem in hunc mundum. In mundo erat, et mundus per ipsum factus est, et mundus eum non cognovit. In propria venit, et sui et sui eum non receperunt. Quotquot autem receperunt eum, dedit eis potestatem filios Dei fieri, his qui credunt in Nomine ejus : qui non ex sanguinibus, neque ex voluntate carnis, neque ex voluntate viri, sed ex Deo nati sunt. ET VERBUM CARO FACTUM EST, et habitavit in nobis : et vidimus gloriam ejus, gloriam quasi Unigeniti a Patre, plenum gratia et veritatis.

 

    Le commencement du saint Évangile selon saint Jean. Chap. I.

    Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était dans le principe avec Dieu. Toutes choses ont été faites par lui : et rien n’a été fait sans lui. Ce qui a été fait était vie en lui, et la vie était la lumière des hommes : et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point comprise. Il y eut un homme envoyé de Dieu qui s’appelait Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il était venu pour rendre témoignage à celui qui était la lumière. Celui-là était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l’a point connu. Il est venu chez soi, et les siens ne l’ont point reçu. Mais il a donné à tous ceux qui l’ont reçu le pouvoir d’être faits enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom, qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu même. ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR, et il a habité en nous, et nous avons vu sa gloire, sa gloire comme du Fils unique du Père, étant plein de grâce et de vérité.

 

CHAPITRE III. PRATIQUE DE LA SAINTE COMMUNION AU TEMPS DE NOEL.

    

AVANT LA COMMUNION.

    ACTE DE FOI.

    Vous vous apprêtez à descendre en moi, ô Dieu éternel, et rien n’annonce l’approche de votre divine majesté. De même que dans la nuit sacrée de Bethléem votre entrée fut humble et silencieuse, aucun bruit, aucun éclat n’annoncera la visite que vous allez me faire. Un petit enfant enveloppé des langes eucharistiques va venir en moi sous l’apparence d’un pain léger et vil aux yeux de la chair, et je posséderai en moi-même Celui qui a tiré toutes choses du néant, le Juge suprême des vivants et des morts ! Oh ! combien je dois anéantir ma raison en présence d’un si haut mystère ! Mais combien aussi j’aime à contempler ces abaissements incompréhensibles d’un Dieu qui ne s’humilie que pour me relever ! Ma raison ne l’eût jamais pressenti, je le sais ; mais, bien loin de savoir ce que peut l’amour infini d’un Dieu pour ses créatures, sais-je seulement ce que c’est que mon néant et mon péché, cet autre abîme, au fond duquel vous descendez, ô mon Sauveur, pour me chercher ? O Dieu-Enfant, mon cœur touché et reconnaissant croit à votre amour, et votre amour lui révèle votre puissance. Je viens à vous sans raisonner, comme vinrent les bergers à la parole de l’Ange. Il leur fut dit : Il vous est né un Sauveur qui est le Christ du Seigneur ; vous le reconnaîtrez à la faiblesse de l’enfance, à l’humilité des langes, à la pauvreté de la crèche. Aussitôt ils partirent, et étant arrivés ils trouvèrent ce qui leur avait été annoncé, et ils crurent en lui. Ainsi je veux faire moi-même, ô Jésus ! C’est votre enfance, ce sont vos langes, c’est votre crèche que je cherche. Agréez donc, sous les voiles qui vous couvrent, l’hommage de ma foi, et recevez-moi comme l’un de ces humbles bergers à qui leur simplicité mérita la première place au céleste festin de Bethléem.

    ACTE D’HUMILITÉ.

    Mais, ô Dieu enfant, les bergers de Bethléem ne vous furent pas seulement agréables par la simplicité de leur foi ; ils vous plurent aussi par l’humilité de leur cœur. Vous aimez les petits, ô mon souverain Roi ! et c’est pour cela même que ces heureux pasteurs obtinrent l’insigne gloire d être préférés à tout le genre humain, dans l’honneur qu’ils eurent de saluer les premiers votre berceau. Ainsi l’humilité de Marie a été l’aimant qui vous attira du ciel dans ses chastes flancs, et l’humilité des bergers vous porta à les appeler d’abord pour former, avec Marie et Joseph, avec les saints Anges, votre auguste cour, dans cette étable devenue un vrai paradis. Quelle admirable leçon vous me donnez, ô mon Sauveur, à moi qui dois marcher à leur suite ; bien plus, qui vais vous recevoir en moi-même ! Abaissez donc, ô Jésus, toutes les hauteurs de mon esprit ; humiliez toutes les répugnances de mon cœur. Abattez-moi au pied de votre crèche, afin que je ne m’élève plus dans mon orgueil. Mais, ô mon Jésus, non seulement vous aimez les petits ; vous daignez encore vous faire petit pour vous unir à ma bassesse. C’est comme un faible enfant que vous venez à moi, c Dieu suprême ! A votre approche, je me confonds, je m’abîme dans mon néant, moi, jusqu’ici si éloigné de l’humilité et de la simplicité de l’enfance. Dans votre sagesse souveraine, vous cherchez l’étable et la crèche pour y naître : entrez dans mon cœur. Bethléem ne vous offrit rien d’aussi digne de cette grandeur qui aime à descendre dans ce qu’il y a de plus infime, de cette lumière qui se plaît à illuminer les plus profondes ténèbres.

    ACTE DE CONTRITION.

    Mais, ô Dieu de sainteté, l’étable et la crèche, tout indignes qu’elles fussent de votre majesté, n’avaient du moins rien qui blessât vos regards. Dans ce monde, ouvrage de vos mains, quel lieu, quel objet eussent été dignes de vous servir de berceau ou de palais ? Votre grandeur, votre divinité que vous portez partout, suffiraient à changer en habitation digne de vous tout recoin de ce monde que vous eussiez daigné choisir pour y naître. Il n’y avait qu’un lieu indigne de vous, et dans lequel votre gloire pût refuser de descendre : le cœur de l’homme pécheur. C’est là l’étable vraiment infecte, la crèche avilissante pour votre majesté. Pourquoi faut-il, ô mon Sauveur, que les restes du péché que je sens en moi, les cicatrices encore saignantes des blessures qu’il m’a faites, m’avertissent que mon cœur a été cette étable, cette crèche honteuse que vous ne pouviez visiter qu’après les avoir purifiées par votre grâce ? Je déplore, ô mon Sauveur, l’état dans lequel le péché m’avait mis par ma faute. A vous voir ainsi humilié sous les livrées de l’enfance, je comprends tout à la fois la grandeur de ma malice qui demandait de tels remèdes, et l’immensité de votre amour qui n’a pas dédaigné de me les apporter. Oh ! combien je renonce de tout mon cœur au péché ! Combien je veux le poursuivre désormais en moi, jusqu’à ce que j’en aie extirpé les dernières racines ! O Jésus ! je me souviens de cette parole : Heureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu. Le moment est venu où je vais vous voir et approcher de votre berceau ; purifiez donc mon cœur, et chassez-en à jamais le péché et l’attache au péché.

    ACTE D’AMOUR.

    Puisse donc, ô Dieu-Enfant, ce cri de mon cœur qui déteste son péché, arriver jusqu’à vous et m’obtenir votre clémence ! Quand du fond de votre crèche vous vous pencherez vers moi, quand vous arrêterez sur ma misère vos yeux si doux et si pleins de pardon, mon âme tressaillira, et je sentirai alors que tout est oublié, ô Dieu de miséricorde ! Mais je ne veux pas seulement vous apporter un cœur qui cric merci. Je sais, ô Jésus, que si vous exigez en moi la componction de mes fautes, vous voulez surtout l’amour de mon cœur. Ce mystère de votre enfance, qu’est-il autre chose qu’un mystère d’amour ? Vous venez à moi parce que vous m’aimez : vous venez avec la faiblesse de l’enfance pour encourager mon amour, en bannissant toutes mes craintes. C’est donc l’amour que je dois vous offrir en ce moment. Mais, ô Jésus, où le prendrai-je, cet amour qui soit digne d’être mis en rapport avec le vôtre, si généreux, si immense, si tendre surtout : l’amour d’un Dieu-Enfant qui daigne traiter l’homme comme un frère bien-aimé ? J’oserai pourtant vous le dire en présence de cette crèche et de ces langes, magnifiques trophées d’un amour jusqu’alors inconnu : Je vous aime, ô Jésus-Enfant ! Je m’approche de vous pour vous aimer davantage. Je ne veux plus vous fuir ; vous désirez vous unir à moi par l’amour : je ne cesserai de soupirer pour vous, jusqu’à ce que je vous aie reçu dans mon cœur ; jusqu’à ce que, consommé dans l’unité avec vous, je ne fasse plus qu’une même chose avec vous, suivant votre parole : Celui qui mange ma chair demeure en moi, et moi en lui. O Jésus, échauffez mon cœur, comme celui des bergers aux approches de l’étable ; comme celui des Mages à la vue de l’étoile, au moment où elle fixe le terme de leur voyage en s’arrêtant sur Bethléem, la Maison du Pain ; comme celui du vieillard Siméon quand il aperçoit le Christ du Seigneur entre les bras de Marie sa mère, et qu’il voit enfin s’accomplir toutes les promesses qu’il avait reçues de l’Esprit Saint. Mon cœur vous présente, ô Jésus, en ce moment, tout l’amour de ces saints, et aussi tout l’amour de Marie elle-même, tout l’amour des saints Anges et de tous les élus ; agréez donc, ô Sauveur si riche en amour, ce supplément à la pauvreté de mon cœur, et daignez venir en lui pour l’enrichir de l’or précieux de la charité.

    ACTE DE DÉSIR.

    Je vous aime, ô Dieu-Enfant ! et c’est pour cela que je vous désire et que je vous appelle. Et comment ne vous désirerais-je pas, vous le désiré des collines éternelles ? N’est-ce pas vous quiètes la lumière et la vie ? Oh ! venez, divin Soleil de justice, illuminer mes ténèbres, rendre la vie à mon âme qui défaille sans vous. Les nations vous attendent comme leur libérateur. L’Église votre Épouse languit d’amour, jusqu’à ce que vous veniez la visiter. Abraham, dans les limbes, et tous les Patriarches soupirent après votre jour. Joseph, l’heureux époux de Marie, tressaille de voir enfin venue l’heure sacrée où les chastes flancs delà Vierge ne cacheront plus le Fils de l’Eternel. Les bergers disent : Hâtons-nous de passer jusqu’à Bethléem, et voyons Celui que le Seigneur nous a manifesté. Les Mages ont à peine vu l’étoile, qu’ils s’élancent vers Celui qui est l’Étoile de Jacob. Siméon, poussé par l’Esprit divin, s’avance, malgré les années, au-devant du Sauveur que Dieu a préparé. Anne la prophétesse survient tout à coup avec une ardeur inconnue à sa vieillesse, et vient contempler Celui qui est la consolation d’Israël. Tout s’ébranle, ô Jésus ! toute la création court au-devant de vous ; les Anges eux-mêmes descendent du ciel pour vous voir, vous adorer dans la crèche et sous les langes. Daignez donc permettre que, moi aussi, je m’empresse vers vous ; que mon cœur vous appelle et vous désire avec une ardeur sinon égale, du moins aussi vive qu’il la peut concevoir. Je vous appelle donc, ô divin Enfant ! je vous offre tous ces vœux, tous ces désirs de tant de Saints ; j’y joins les miens, tout faibles qu’ils sont. Venez donc, descendez vers moi ; que mon cœur enfin vous rencontre et s’unisse à vous. O Marie, Vierge Mère du Messie, aidez-moi en ce moment à l’aimer comme vous l’avez aimé : introduisez-moi en Bethléem dont vous êtes la Reine. Saints Anges, recevez-moi dans vos chœurs, entourez-moi de vos célestes influences, couvrez ma nudité de vos ailes sacrées. Saints et Saintes de Dieu, par les délices que vous avez goûtées dans le Dieu de Bethléem, ne me délaissez pas à cette heure ; soyez près de moi, au moment où le souverain Seigneur qui vous remplit de son amour et de sa lumière, va daigner descendre au milieu de mes ténèbres et de ma misère.

    

APRÈS LA COMMUNION.

    ACTE D’ADORATION.

    Vous êtes donc descendu en moi, ô mon souverain Seigneur ! vous reposez donc en mon cœur comme dans le berceau que vous avez choisi, Enfant divin ! Mon cœur est donc en ce moment comme une nouvelle Bethléem, ô Pain des Anges ! Je m’anéantis dans mes adorations, à la vue d’une si haute majesté qui a daigné descendre jusque dans de si abjectes profondeurs. Gloire à vous, ô Jésus, dans les hauteurs du ciel, disent les saints Anges ; j’ajouterai : Gloire à vous, ô Jésus, dans les abîmes de misère et de faiblesse que vous visitez avec tant de clémence ! Qui me donnera en ce moment, ô céleste Enfant, de vous présenter un hommage digne de vous ? Marie, votre très pure et très heureuse Mère, vous ayant glorieusement enfanté, vous plaça dans la crèche avec ses mains virginales, puis celle qui était votre Mère se prosterna comme votre servante, et elle vous adora profondément. Vous daignâtes, ô Jésus, agréer cet hommage, le plus glorieux que votre majesté eût jamais reçu sur cette terre coupable. Souffrez que je l’imite, cette Mère si chérie de vous, que je vous adore en ce moment avec elle, ô mon souverain Roi ! Ne voyez que son hommage dans le mien : elle est aussi ma Mère ; tous ses biens, tous ses mérites m’appartiennent. Je vous offre encore les adorations de cet homme juste, le chaste époux de la Vierge, l’admirable Joseph, confident des mystères de Nazareth, témoin aussi de la touchante merveille de Bethléem. Que ne puis-je arriver à la grandeur des sentiments de cet homme simple et fort, choisi entre les mortels pour veiller sur votre enfance ! Enfin, ô Jésus, je vous adore avec les Anges, avec les Bergers, avec les Mages, avec Siméon, avec Anne, avec toute l’Église de la terre et du ciel qui contemple dans son admiration le sublime miracle de vos abaissements.

    ACTE DE REMERCIEMENT.

    Mais ce n’est point assez, ô divin Enfant, de vous adorer dans ma bassesse ; il me faut encore vous remercier dans ma reconnaissance. Quel honneur ne me faites-vous pas ? quelles délices ne me procurez-vous pas ? Voici que par votre bonté je suis devenu, moi pécheur, une Bethléem vivante, qui possède en soi le Pain de vie ; mon cœur a été choisi non plus pour trône, mais pour berceau, par votre insigne Majesté descendue jusqu’à moi. Les saints Anges vous adorent et vous louent ; mais vous ne reposez pas dans leurs bras. Les bergers vous contemplent avec simplesse et amour ; mais vous ne vous laissez pas toucher par leurs mains. Les Mages déposent à vos pieds leurs présents ; mais, suivant la prophétie, ils ne font que baiser la terre autour de votre berceau. Heureux donc le vieillard Siméon qui vous reçoit dans ses bras ; mais plus heureux moi-même qui vous ai reçu dans ma bouche, ô Pain de vie, et qui vous garde présentement dans mon cœur ! Soyez donc béni et exalté, ô Dieu, si accessible à la plus indigne de vos créatures ! Je vous rends grâces, je vous glorifie avec les bergers qui, venus en toute hâte à Bethléem, s’en retournèrent glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient vu et entendu ; à quoi l’Évangéliste ajoute que tous ceux qui les entendirent furent ravis d’admiration. Moi aussi, j’ouvrirai la bouche, et, empruntant la parole du fils de Bethléem, David votre aïeul, je dirai dans ma joie : O vous tous qui craignez le Seigneur, venez, et je vous raconterai quels biens il a faits à mon âme.

    ACTE D’AMOUR.

    Vous m’avez donc aimé, ô mon Hôte divin, puisque vous m’avez ainsi comblé des dons de votre amour ! Comment ne vous aimerais-je pas moi-même de toute l’étendue de ce cœur que vous habitez ? Soyez donc aimé, ô divin Enfant ! C est dans ce but que vous avez déposé tout votre éclat, anéanti toute votre grandeur ; que vous êtes amoindri jusqu’à cette forme d’esclave, et d’esclave enfant. Non, je ne tremble plus à votre aspect ; je vous approche sans être ému d’autre sentiment que celui de la confiance et de l’amour. O vous qui deviez être mon juge terrible, vous reposez maintenant dans mon cœur, comme dans le berceau que vous avez choisi ; vous vous êtes mis à ma discrétion ; vous êtes à moi, et je suis à vous, suivant votre parole. Ah 1 ne me quittez jamais, Sauveur si aimable ! Vivez, croissez dans mon cœur ; régnez-y par l’amour. Je vous offre, comme supplément à mon impuissance, l’amour avec lequel Marie votre très pur-Mère vous pressait sur son sein virginal dans ces premiers jours de votre vie mortelle ; l’amour avec lequel Joseph, son chaste époux, et votre père nourricier, vous prodiguait tous les soins de sa tendresse ; l’amour avec lequel les pasteurs de Bethléem contemplaient, sous les langes et dans la crèche, la merveille d’un Sauveur né pour eux ; l’amour avec lequel les Mages déposaient à vos pieds leurs trésors, et oubliaient, à la vue de votre berceau, les fatigues d’une longue course à la suite de l’étoile ; l’amour avec lequel l’heureux Siméon, vous prenant dans ses bras, sentait défaillir sa vie mortelle et poindre pour lui le four de l’éternité ; enfin l’amour des saints Anges, dont la félicité, comme nous l’apprend le saint Apôtre, est de reposer éternellement leurs regards sur votre immortelle beauté, devenue ici-bas, sous les doux traits de l’enfance, accessible aux yeux mêmes des pécheurs. Recevez donc, ô mon divin trésor, recevez mon cœur avec tous ces cœurs qui vous aiment, et demeurez à jamais en moi et moi en vous.

    ACTE D’OFFRANDE.

    Mais ce n’est pas assez de vous aimer, ô céleste Enfant ! Il faut encore que je me donne à vous. Vous m’êtes venu chercher, si bas que je fusse descendu ; et afin que je ne vous fuie plus, vous êtes venu prendre votre habitation dans mon coeur, dont vous avez fait votre Bethléem, ô Pain de vie ! Vous voulez que je devienne enfant comme vous, que j’abaisse toutes mes hauteurs, toutes mes révoltes au pied de votre berceau ; que ma fausse sagesse s’anéantisse devant les leçons de votre crèche ; que mes yeux accoutumés à une lumière trompeuse se renouvellent en contemplant la simplicité de vos langes. O Jésus ! vous êtes le Roi des enfants, comme le dit un grand génie chrétien : je me donne donc à vous pour être enfant à votre suite. Agréez l’hommage de ma docilité ; faites qu’elle soit constante, et qu’elle procède toujours de l’amour. J’abjure, ô mon Sauveur, tout ce qui, dans ma vie passée, dans mes idées et mes affections, a été contraire à vos vues : vous m’avez introduit trop près de vous pour que je ne sois pas désormais tout à vous. Je veux donc imiter les Mages qui, après vous avoir adoré, s’en retournèrent par une autre voie dans leur patrie. Puisse cette enfance que j’ai commencée près de vous, devenir en moi le principe d’une vie nouvelle, qui n’aura plus rien de commun avec l’ancienne ! Siméon, vous ayant reçu dans ses bras, ne voulut plus vivre que pour l’éternité ; moi qui vous possède dans mon cœur, je vous demande de vivre avec vous dans le temps : je m’offre à vous servir toute ma vie, pour mériter de vous être uni à jamais dans la gloire et la félicité de votre paradis.

    O Mère de Dieu, Marie ! conservez en moi les fruits de la visite qu’a daigné me faire votre divin Fils. Anges de Dieu, qui l’adorez en moi, veillez à la sainteté et à la pureté de cette demeure qu’il s’est choisie. Saints et Saintes, priez, afin que je sois fidèle à Celui que vous avez aimé sur la terre, et que vous aimerez éternellement au ciel.

CHAPITRE IV. DES OFFICES DE TIERCE, SEXTE ET NONE AU TEMPS DE NOËL.

A TIERCE    

V. Deus, in adjutorium meum intende.

R. Domine, ad adiuvandum me festina.
Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto;

Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in saecula saeculorum. Amen. Alleluia.

 

V. O Dieu, venez à mon aide.
R. Hâtez-vous, Seigneur de me secourir.
Gloire au Père et au Fils, et au Sain-Esprit;

Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. Alléluia.

    HYMNE

    (Composée par saint Ambroise)

Nunc, sancte nobis Spiritus,
Unum Patri cum Filio,
Dignare promptus ingeri
Nostro refusus pectori.

Os, lingua, mens, sensus, vigor
Confessionem personent,
Flammescat igne caritas,
Accendat ardor proximos.

Praesta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
Cum Spiritu Paraclito
Regnans per omne saeculum. Amen

 

Esprit-Saint, substance unique avec le Père et le Fils, daignez, à cette heure, descendre en nous, et vous répandre dans nos cœurs.Que notre bouche, notre langue, notre esprit, nos sens, nos forces, publient vos louanges : que le feu de la charité s’allume ; que son ardeur embrase tous nos frères. Exaucez-nous, Père très-miséricordieux, Fils unique égal au Père, et vous, Esprit consolateur, qui régnez dans tous les siècles. Amen.

    DIVISION DU PSAUME CXVIII

Legem pone mihi Domine viam iustificationum tuarum et exquiram eam semper.
Da mihi intellectum et scrutabor legem tuam et custodiam illam in toto corde meo.
Deduc me in semita mandatorum tuorum quia ipsam volui.
Inclina cor meum in testimonia tua et non in avaritiam.
Averte oculos meos ne videant vanitatem in via tua vivifica me.
Statue servo tuo eloquium tuum in timore tuo.
Amputa obprobrium meum quod suspicatus sum quia iudicia tua iucunda.
Ecce concupivi mandata tua in aequitate tua vivifica me.

Et veniat super me misericordia tua Domine salutare tuum secundum eloquium tuum.
Et respondebo exprobrantibus mihi verbum quia speravi in sermonibus tuis.
Et ne auferas de ore meo verbum veritatis usquequaque quia in iudiciis tuis supersperavi.
Et custodiam legem tuam semper in saeculum et in saeculum saeculi.
Et ambulabam in latitudine quia mandata tua exquisivi.
Et loquebar in testimoniis tuis in conspectu regum et non confundebar.
Et meditabar in mandatis tuis quae dilexi.
Et levavi manus meas ad mandata quae dilexi et exercebar in iustificationibus tuis.

Gloria Patri, etc.

 

Memor esto verbi tui servo tuo in quo mihi spem dedisti.
Haec me consolata est in humilitate mea quia eloquium tuum vivificavit me.
Superbi inique agebant usquequaque a lege autem tua non declinavi.
Memor fui iudiciorum tuorum a saeculo Domine et consolatus sum.
Defectio tenuit me prae peccatoribus derelinquentibus legem tuam.
Cantabiles mihi erant iustificationes tuae in loco peregrinationis meae.
Memor fui in nocte nominis tui Domine et custodivi legem tuam.
Haec facta est mihi quia iustificationes tuas exquisivi.

Portio mea Dominus dixi custodire legem tuam.
Deprecatus sum faciem tuam in toto corde meo miserere mei secundum eloquium tuum.
Cogitavi vias meas et avertisti pedes meos in testimonia tua.
Paratus sum et non sum turbatus ut custodiam mandata tua.
Funes peccatorum circumplexi sunt me et legem tuam non sum oblitus.
Media nocte surgebam ad confitendum tibi super iudicia iustificationis tuae.
Particeps ego sum omnium timentium te et custodientium mandata tua.
Misericordia Domini plena est terra iustificationes tuas doce me.

Gloria Patri, etc.

Bonitatem fecisti cum servo tuo Domine secundum verbum tuum.
Bonitatem et disciplinam et scientiam doce me quia mandatis tuis credidi.
Priusquam humiliarer ego deliqui propterea eloquium tuum custodivi.
Bonus es tu et in bonitate tua doce me iustificationes tuas.
Multiplicata est super me iniquitas superborum ego autem in toto corde scrutabor mandata tua.
Coagulatum est sicut lac cor eorum ego vero legem tuam meditatus sum.
Bonum mihi quia humiliasti me ut discam iustificationes tuas.
Bonum mihi lex oris tui super milia auri et argenti.

Manus tuae fecerunt me et plasmaverunt me da mihi intellectum et discam mandata tua.
Qui timent te videbunt me et laetabuntur quia in verba tua supersperavi.
Cognovi Domine quia aequitas iudicia tua et veritate humiliasti me.
Fiat misericordia tua ut consoletur me secundum eloquium tuum servo tuo.
Veniant mihi miserationes tuae et vivam quia lex tua meditatio mea est.
Confundantur superbi quia iniuste iniquitatem fecerunt in me ego autem exercebor in mandatis tuis.
Convertantur mihi timentes te et qui noverunt testimonia tua.
Fiat cor meum inmaculatum in iustificationibus tuis ut non confundar.

Donnez-moi pour loi, Seigneur, la voie de vos volontés pleines de justice, et je ne cesserai de la rechercher.
Donnez-moi l’intelligence, et je scruterai votre loi, et je la garderai de tout mon cœur.

Conduisez-moi dans le sentier de vos préceptes : c’est lui que je désire.

Inclinez mon cœur vers vos commandements, et détournez-le de la cupidité.

Détournez mes yeux, afin qu’ils ne voient pas la vanité ; vivifiez-moi dans votre voie.

Affermissez votre parole en votre serviteur, pare la crainte de vous offenser.
Éloignez de moi l’opprobre que j’appréhende ; car vos jugements sont pleins de douceur.

Voilà que j’ai désiré remplir vos commandements ; dans votre justice donnez-moi la vie ;

Et que votre miséricorde vienne sur moi, ce salut que vous avez promis.

Et je répondrai à ceux qui m’outragent, aux ennemi de mon âme, que j’avais espéré dans votre parole.
Et n’enlevez jamais de ma bouche la parole de votre vérité ; car mon espérance en vos justices a été sans bornes.
Et je garderai votre loi toujours, dans les siècles des siècles.

Et je marcherai dans la vie, avec la joie de mon cœur, parce que j’ai recherché vos commandements.

Et je parlerai de votre loi en présence des rois, et je n’en rougirai point.
Et je méditerai sur vos préceptes, objet de mon amour.

Et je lèverai mes mains vers vos commandements que j’ai aimés, et je m’exercerai dans la pratique de votre justice.
Gloire au Père, etc.

Souvenez-vous de votre parole à votre serviteur, par laquelle vous m’avez donné l’espérance.
C’est elle qui m’a consolé en mon humiliation ; car votre parole m’a donné la vie.
Les esprits de superbe m’ont attaqué de toutes parts avec injustice ; mais je ne me suis point détourné de votre loi.
Je me suis souvenu, Seigneur, des jugements que vous avez exercés dès le commencement du monde ; et j’ai été consolé.
La défaillance s’est emparée de moi, à la vue des pécheurs qui désertent votre loi.
Votre loi de justice a été le sujet de mes chants, dans le lieu de mon pèlerinage.
Seigneur, je me suis souvenu de votre nom durant la nuit, et j’ai gardé votre loi.

Ce bonheur m’est arrivé, parce que j’ai recherché vos justices.
J’ai dit : Mon partage, Seigneur, est de garder votre loi.

J’ai imploré votre assistance du fond de mon cœur ; selon votre parole, ayez pitié de moi.

J’ai réfléchi sur mes voies, et j’ai ramené mes pas dans le sentier de vos préceptes.

Je suis prêt et je veux, sans trouble, garder désormais vos commandements.

Les filets des pécheurs m’ont environné, et je n’ai point oublié votre loi.

Je me levais au milieu de la nuit, pour vous rendre gloire sur les jugements de votre justice.

Je suis uni à tous ceux qui vous craignent et qui gardent vos commandements.

Toute la terre est pleine de votre miséricorde, Seigneur : enseignez-moi votre justice.

 

Vous avez signalé votre bonté envers votre serviteur, selon votre parole, Seigneur.

Enseignez-moi la miséricorde, la sagesse et la science ; car j’ai cru à vos préceptes.
Avant que vous m’eussiez humilié, j’ai péché ; c’est pourquoi, éclairé maintenant, j’observe votre loi.

Vous êtes bon ; dans cette bonté, enseignez-moi vos justices.

Mes ennemis superbes ont multiplié sur moi leur iniquité ; mais mon cœur s’attachera tout entier à la recherche de vos commandements.

Leur cœur s’est épaissi comme le lait ; pour moi, j’ai médité votre loi.

Il m’a été bon que vous m’ayez humilié, afin que j’apprisse la justice de vos préceptes.

Votre Verbe qui est la loi sortie de votre bouche, o Père céleste, est plus précieux pour moi que les monceaux d’or et d’argent.

Vos mains m’ont fait et m’ont façonné ; donnez-moi l’intelligence, et j’apprendrai vos décrets.

Ceux qui vous craignent me verront, et se réjouiront ; car j’ai grandement espéré en vos paroles.

J’ai connu, Seigneur, que vos jugements sont l’équité, et que vous m’avez humilié avec justice.

Que votre miséricorde daigne venir me consoler, selon la promesse que vous fîtes à votre serviteur.

Viennent sur moi vos miséricordes, et je vivrai ; car votre loi est toute mon occupation.

Que mes ennemis superbes soient confondus, puisqu’ils m’ont persécuté avec injustice ; moi je m’exercerai sur vos préceptes.

Que ceux qui vous craignent et qui entendent vos oracles se tournent vers moi.

Que mon cœur devienne pur par la pratique de vos préceptes, afin que je ne sois pas confondu, au jour où vous paraîtrez dans votre justice.

 

    L’Antienne, le Capitule, le Répons bref, le Verset et l’Oraison qui complètent l’Office de Tierce, ainsi que les Offices de Sexte et de None,se trouvent ci-après, dans leurs lieux et places.

A SEXTE

Deus, in adiutorium, etc.

Gloria Patri, etc.

O Dieu ! Venez à mon aide, etc.

Gloire soit au Père, etc.

HYMNE

(Composée par saint Ambroise)

Rector potens, verax Deus,
qui temperas rerum vices,
splendore mane instruis
et ignibus meridiem,

Extingue flammas litium,
aufer calorem noxium,
confer salutem corporum
veramque pacem cordium

Praesta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
cum Spiritu Paraclito
regnans per omne saeculum. Amen.

 

    Arbitre tout-puissant, Dieu de vérité, qui réglez l’ordre de toute choses, vous dispensez au matin sa splendeur, et au midi ses feux.Éteignez la flamme des discordes, dissipez toute ardeur nuisible; donnez à nos corps la santé, à nos cœurs la paix véritable. Exaucez-nous, Père très miséricordieux, Fils unique égal au Père, et vous, Esprit consolateur, qui régnez dans tous les siècles. Amen.

 

DIVISION DU PSAUME CXVIII.

 

Defecit in salutare tuum anima mea in verbum tuum supersperavi.
Defecerunt oculi mei in eloquium tuum dicentes quando consolaberis me.
Quia factus sum sicut uter in pruina iustificationes tuas non sum oblitus.
Quot sunt dies servo tuo quando facies de persequentibus me iudicium.
Narraverunt mihi iniqui fabulationes sed non ut lex tua.
Omnia mandata tua veritas inique persecuti sunt me adiuva me.
Paulo minus consummaverunt me in terra ego autem non dereliqui mandata tua.
Secundum misericordiam tuam vivifica me et custodiam testimonia oris tui.

In aeternum Domine verbum tuum permanet in caelo.
In generationem et generationem veritas tua fundasti terram et permanet.
Ordinatione tua perseverat dies quoniam omnia serviunt tibi.
Nisi quod lex tua meditatio mea est tunc forte perissem in humilitate mea.
In aeternum non obliviscar iustificationes tuas quia in ipsis vivificasti me.
Tuus sum ego salvum me fac quoniam iustificationes tuas exquisivi.
Me expectaverunt peccatores ut perderent me testimonia tua intellexi.
Omni consummationi vidi finem latum mandatum tuum nimis.

Gloria Patri, etc.

Quomodo dilexi legem tuam tota die meditatio mea est.
Super inimicos meos prudentem me fecisti mandato tuo quia in aeternum mihi est.
Super omnes docentes me intellexi quia testimonia tua meditatio mea est.
Super senes intellexi quia mandata tua quaesivi.
Ab omni via mala prohibui pedes meos ut custodiam verba tua.
A iudiciis tuis non declinavi quia tu legem posuisti mihi.
Quam dulcia faucibus meis eloquia tua super mel ori meo.
A mandatis tuis intellexi propterea odivi omnem viam iniquitatis.
Lucerna pedibus meis verbum tuum et lumen semitis meis.
Iuravi et statui custodire iudicia iustitiae tuae.
Humiliatus sum usquequaque Domine vivifica me secundum verbum tuum.
Voluntaria oris mei beneplacita fac Domine et iudicia tua doce me.
Anima mea in manibus meis semper et legem tuam non sum oblitus.
Posuerunt peccatores laqueum mihi et de mandatis tuis non erravi.
Hereditate adquisivi testimonia tua in aeternum quia exultatio cordis mei sunt.
Inclinavi cor meum ad faciendas iustificationes tuas in aeternum propter retributionem.

Gloria Patri, etc.

 

Iniquos odio habui et legem tuam dilexi.
Adiutor meus et susceptor meus es tu in verbum tuum supersperavi.
Declinate a me maligni et scrutabor mandata Dei mei.
Suscipe me secundum eloquium tuum et vivam et non confundas me ab expectatione mea.
Adiuva me et salvus ero et meditabor in iustificationibus tuis semper.
Sprevisti omnes discedentes a iustitiis tuis quia iniusta cogitatio eorum.
Praevaricantes reputavi omnes peccatores terrae ideo dilexi testimonia tua.
Confige timore tuo carnes meas a iudiciis %enim; tuis timui.

Feci iudicium et iustitiam non tradas me calumniantibus me.
Suscipe servum tuum in bonum non calumnientur me superbi.
Oculi mei defecerunt in salutare tuum et in eloquium iustitiae tuae.
Fac cum servo tuo secundum misericordiam tuam et iustificationes tuas doce me.
Servus tuus sum ego da mihi intellectum et sciam testimonia tua.
Tempus faciendi Domino dissipaverunt legem tuam.
Ideo dilexi mandata tua super aurum et topazion.
Propterea ad omnia mandata tua dirigebar omnem viam iniquam odio habui.

Mon âme a défailli dans l’attente du Sauveur que vous aviez promis; mais j’ai mis mon espérance en votre parole.

Mes yeux se sont lassés à relire vos promesses, et je disais : Quand me consolerez-vous ?

Je me suis desséché comme la peau exposé à la gelée ; mais je n’ai point oublié vos justices.

Je disais : Combien de jours restent encore à votre serviteur ? Quand ferez-vous justice de mes persécuteurs ?

Les impies me racontaient leurs fables ; mais ce qu’ils disent n’est pas comme votre loi.

Toutes vos ordonnances sont vérité ; ils me poursuivent injustement : aidez-moi.

Ils m’ont presque anéanti sur la terre ; mais je n’ai point abandonné vos commandements.
Vivifiez-moi selon votre miséricorde ; et je garderai les oracles de votre bouche.
Votre parole, Seigneur, demeure à jamais dans le ciel.

Votre vérité passe de génération en génération. C’est vous qui avez affermi la terre, et elle est stable.
Par votre ordre, le jour subsiste ; car tous vous est assujetti.
Si votre loi n’eût été le sujet de mes méditations, j’airais péri déjà dans mon affliction.

Je n’oublierai jamais vos justices ; car c’est par elles que vous m’avez vivifié.

Je suis à vous ; sauvez-moi : car j’ai recherché vos préceptes.

Les pécheurs m’ont attendu pour me perdre ; mais j’avais fixé mon attention sur vos oracles.

J’ai vu venir la fin de toutes choses ; votre loi seule est infinie.
Gloire au Père, etc.

 

Que j’aime votre loi, Seigneur, toute la journée elle est le sujet de mes méditations.
Vous m’avez rendu plus sage que mes ennemis par les préceptes que vous m’avez donnés : je les ai embrassé à jamais.
J’ai surpassé en intelligence tous mes maîtres , parce que je médite vos oracles.
Je suis devenu plus prudent que les vieillards, parce que j’ai recherché vos commandements.
J’ ai détourné mes pieds de toute mauvaise voie, pour garder vos ordonnances.
Je ne me suis point écarté de vos règles ; car c’est vous-même qui m’avez prescrit la loi.

Que vos paroles sont douces à ma bouche!elles sont plus suaves que le miel à mon palais.

Vos préceptes m’ont donné l’intelligence ; c’est pourquoi je hais toute voie d’iniquité.

Votre parole est la lampe qui éclaire mes pas : elle est la lumière de mes sentiers.

J’ai juré et j’ai résolu de garder les décrets de votre justice.

J’ai été réduit, Seigneur, à une extrême humiliation : rendez-moi la vie selon votre parole.

Agréez, Seigneur, le sacrifice volontaire que vous offre ma bouche, et enseignez-moi vos commandements.

Mon âme est toujours entre mes mains ; et je n’ai point oublié votre loi.

Les pécheurs m’ont tendu des lacs ; mais je ne me suis point écarté de vos ordonnances.

J’ai pris vos préceptes pour être à jamais mon héritage ; car isl sont la joie de mon sœur.

J’ai incliné mon cœur à l’accomplissement de vos commandements pour jamais, à cause de la récompense.

Gloire au Père, etc.

 

J’ai haï les méchants, et j’aime votre loi.

Vous êtes mon secours et mon asile ; en votre parole j’ai mis toute mon espérance.
Retirez-vous de moi, méchants, et je chercherai les précepte de mon Dieu.

Recevez-moi selon votre parole et je vivrai ; ne permettez pas que je soit confondu dans mon attente.

Aidez-moi, et je serai sauvé ; et je méditerai continuellement vos ordonnances.

Vous rejetez avec mépris tous ceux qui s’écartent de vos commandements ; car leur pensée est injuste.

J’ai regardé tous les pécheurs de la terre comme des prévaricateurs ; et pour cela j’ai chéri vos oracles.

Transpercez ma chair de votre crainte ; car vos jugements remplissent mon âme de terreur.

J’ai pratiqué l’équité et la justice : ne me livrez pas aux ennemis qui me calomnient.

Recevez votre serviteur et affermissez-le dans le bien : que les superbes cessent de m’opprimer.

Mes yeux s’étaient épuisés à attendre le salut que vous m’apportez, et l’effet des oracles de votre justice.

Faites donc maintenant selon votre miséricorde avec votre serviteur, et enseignez-moi vos commandements.

Je suis votre serviteur : donnez-moi l’intelligence, afin que je connaisse vos préceptes.

Il est temps d’agir, Seigneur : ils ont dissipé votre loi.

C’est pour cela que j’ai aimé vos commandements plus que l’or et la topaze.

C’est pour cela que je me suis réglé en tout selon vos commandements, et que j’ai haï toute voie injuste.

 

A NONE

 

Deus, in adiutorium, etc.

Gloria Patri, etc.

O Dieu ! Venez à mon aide, etc.

Gloire soit au Père, etc.

HYMNE

(Composée par saint Ambroise)

Rerum Deus, tenax vigor,
immotus in te permanens, 1
lucis diurnae tempora
successibus determinans,

Largire clarum vespere,
quo vita numquam decidat,
sed praemium mortis sacrae
perennis instet gloria.

Praesta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
cum Spiritu Paraclito
regnans per omne saeculum. Amen.

 

O Dieu dont la puissance soutient tous les êtres, toujours immuable en votre essence, vous partagez le temps par les révolutions de la lumière du jour.

Versez la lumière sur le soir de nos jours ; que notre vie ne s’éloigne jamais d’elle ; et qu’une gloire immortelle soit la récompense d’une mort sainte.
Exaucez-nous, Père très miséricordieux, Fils unique égal au Père, et vous, Esprit consolateur, qui régnez dans tous les siècles. Amen.

 

DIVISION DU PSAUME CXVIII.

Mirabilia testimonia tua ideo scrutata est ea anima mea.
Declaratio sermonum tuorum inluminat et intellectum dat parvulis.
Os meum aperui et adtraxi spiritum quia mandata tua desiderabam.
Aspice in me et miserere mei secundum iudicium diligentium nomen tuum.
Gressus meos dirige secundum eloquium tuum et non dominetur mei omnis iniustitia.
Redime me a calumniis hominum et custodiam mandata tua.
Faciem tuam inlumina super servum tuum et doce me iustificationes tuas.
Exitus aquarum deduxerunt oculi mei quia non custodierunt legem tuam.
Justus es Domine et rectum iudicium tuum.
Mandasti iustitiam testimonia tua et veritatem tuam nimis.
Tabescere me fecit zelus meus quia obliti sunt verba tua inimici mei.
Ignitum eloquium tuum vehementer et servus tuus dilexit illud.
Adulescentulus sum ego et contemptus iustificationes tuas non sum oblitus.
Iustitia tua iustitia in aeternum et lex tua veritas.
Tribulatio et angustia invenerunt me mandata tua meditatio mea.
Aequitas testimonia tua in aeternum intellectum da mihi et vivam.
Gloria Patri, etc.

 

Clamavi in toto corde exaudi me Domine iustificationes tuas requiram.
Clamavi te salvum me fac et custodiam mandata tua.
Praeveni in maturitate et clamavi in verba tua supersperavi.
Praevenerunt oculi mei ad diluculum ut meditarer eloquia tua.
Vocem meam audi secundum misericordiam tuam Domine secundum iudicium tuum vivifica me.
Adpropinquaverunt persequentes me iniquitate a lege autem tua longe facti sunt.
Prope es tu Domine et omnes viae tuae veritas.
Initio cognovi de testimoniis tuis quia in aeternum fundasti ea.

Vide humilitatem meam et eripe me quia legem tuam non sum oblitus.
Iudica iudicium meum et redime me propter eloquium tuum vivifica me.
Longe a peccatoribus salus quia iustificationes tuas non exquisierunt.
Misericordiae tuae multae Domine secundum iudicia tua vivifica me.
Multi qui persequuntur me et tribulant me a testimoniis tuis non declinavi.
Vidi praevaricantes et tabescebam quia eloquia tua non custodierunt.
Vide quoniam mandata tua dilexi Domine in misericordia tua vivifica me.
Principium verborum tuorum veritas et in aeternum omnia iudicia iustitiae tuae.

Gloria Patri, etc.

 

Principes persecuti sunt me gratis et a verbis tuis formidavit cor meum.
Laetabor ego super eloquia tua sicut qui invenit spolia multa.
Iniquitatem odio habui et abominatus sum legem autem tuam dilexi.
Septies in die laudem dixi tibi super iudicia iustitiae tuae.
Pax multa diligentibus legem tuam et non est illis scandalum.
Expectabam salutare tuum Domine et mandata tua dilexi.
Custodivit anima mea testimonia tua et dilexi ea vehementer.
Servavi mandata tua et testimonia tua quia omnes viae meae in conspectu tuo.

Adpropinquet deprecatio mea in conspectu tuo Domine iuxta eloquium tuum da mihi intellectum.
Intret postulatio mea in conspectu tuo secundum eloquium tuum eripe me.
Eructabunt labia mea hymnum cum docueris me iustificationes tuas.
Pronuntiabit lingua mea eloquium tuum quia omnia mandata tua aequitas.
Fiat manus tua ut salvet me quoniam mandata tua elegi.

Concupivi salutare tuum Domine et lex tua meditatio mea.
Vivet anima mea et laudabit te et iudicia tua adiuvabunt me.
Erravi sicut ovis quae periit quaere servum tuum quia mandata tua non sum oblitus.

Vos témoignages sont admirables, o Dieu ! C’est pour cela que mon âme les a recherchés avec ardeur.

La révélation de vos promesses répand la lumière ; elle donne l’intelligence aux petits.

J’ai ouvert la bouche, et j’ai aspiré le souffle ; car j’ai désiré vos commandements.

Jetez un regard sur moi ; ayez pitié de moi, selon votre coutume à l’égard de ceux qui aiment votre loi.

Dirigez mes pas selon votre parole ; que nulle iniquité ne domine en moi.

Délivrez-moi de la calomnie des hommes ; afin que je garde vos commandements.

Faites reluire sur votre serviteur l’éclat de votre visage ; enseignez-moi vos justices.

Mes yeux ont répandu des ruisseaux de larmes, parce que les hommes n’ont pas gardé votre loi.

Vous êtes juste, Seigneur, et vos jugements sont droits.

Vos commandements prescrivent la justice ; rien n’en peut altérer la vérité.

Mon zèle m’a desséché dans son ardeur ; car mes ennemis ont oublié vos paroles.

Votre Verbe, o Père céleste ! Est un feu consument : c’est pourquoi votre serviteur l’aime avec ardeur.
Je suis jeune et méprisé ; mais je n’ai point oublié vos préceptes.

Votre justice est justice à jamais, et votre loi, vérité.

La tribulation et l’angoisse sont fondu sur moi ; vos oracles ont été tout mon entretien.

Vos jugements sont l’équité éternelle : donnez-moi l’intelligence, et je vivrai.

Gloire au Père, etc.

 

J’ai crié du fond de mon cœur : Seigneur, exaucez-moi ; et je rechercherai vos injustices.

J’ai crié vers vous, sauvez-moi ; et j’accomplirai vos décrets.

J’ai devancé l ‘aurore, et j’ai poussé des cris ; car j’espérais vivement en vos promesses.

Mes yeux se tournaient vers vous dès le point du jour, pour méditer votre loi.

Écoutez ma voix selon votre miséricorde, Seigneur ; vivifiez-moi selon votre justice.

Mes persécuteurs ont embrassé l’iniquité ; ils se sont éloignés de votre loi.

Vous êtes près de nous, Seigneur, et toutes vos voies sont la vérité.

Dès le commencement j’avais reconnu que vous avez établi vos témoignages pour durer éternellement.

Voyez mon humiliation, et délivrez-moi ; car je n’ai pas oublié votre loi.

Jugez ma cause et rachetez-moi ; rendez-moi la vie, à cause de votre parole.

Le salut est loin des pécheurs, parce qu’ils n’ont pas recherché vos commandements.

Vos miséricordes sont infinies, Seigneur ; rendez-moi la vie selon vos oracles.

Ils sont nombreux, ceux qui me persécutent et m’affligent ; mais je ne me suis point écarté de vos préceptes.

J’ai vu les prévaricateurs, et j’en ai séché de douleur ; car il n’ont pas gardé vos ordonnances.
Voyez, Seigneur, que j’ai toujours aimé vos commandements ; rendez-moi la vie, dans votre miséricorde.

Le principe de vos paroles est la vérité : tous les décrets de votre justice demeurent à jamais.

Gloire au Père, etc.

 

Les princes m’ont persécuté injustement ; mais mon cœur n’a craint que votre parole.

Je me réjouirai dans vos promesses comme un homme qui a trouvé de richesses dépouillés.

J’ai haï l’iniquité, et je l’ai eue en horreur ; mais j’ai aimé votre loi.

Sept fois le jour, j’ai chanté vos louanges, sur les jugements de votre justice.
Paix abondante à ceux qui aiment votre loi ; il n’y a pas pour eux de scandale.

J’attendais votre Salut, o Seigneur ! Et dans cette attente, j’ai aimé vos commandements.

Mon âme a gardé vos préceptes ; elle les a aimés d’un amour ardent.

J’ai observé vos lois et vos ordonnances ; car toutes mes voies sont en votre présence.
Que ma prière, Seigneur, mont jusqu’à vous ; donnez-moi l’intelligence, selon votre parole.

Que mes supplications pénètrent jusqu’en votre présence : délivrez-moi, selon vos promesses.
Mes lèvres éclateront en cantiques, lorsque vous m’aurez enseigné vos justices.

Ma langue publiera vos oracles ; car tous vos commandements sont l’équité.

Étendez votre main, et sauvez-moi ; car j’ai choisi vos préceptes pour mon partage.

Seigneur, Père saint! j’ai désiré avec ardeur votre Salut promis ; et votre loi est tout mon entretien.

Maintenant qu’il est venu, mon âme vivra, et vous louera ; et vos justices me protégeront.
J’errais comme une brebis perdue : divin Pasteur, descendu du ciel, daignez chercher votre serviteur ; car je n’ai point oublié vos commandements.

 

CHAPITRE V. DE L’OFFICE DES VÊPRES DES DIMANCHES, AU TEMPS DE NOEL.

    

    V/. Deus, in adjutorium meum intende.

    R/. Domine, ad adjuvandum me festina.

    Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto ;

    Sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula sæculorum. Amen.

    Laus tibi, Domine, Rex æternæ gloriæ.

    V/. O Dieu ! venez à mon aide !

    R/. Hâtez-vous, Seigneur, de me secourir.

    Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit ;

    Comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

    Louange à vous, Seigneur, Roi de l’éternelle gloire.

    PSAUME CIX.

    Dixit Dominus Domino meo : * Sede a dextris meis.

    Donec ponam inimicos tuos : * scabellum pedum tuorum.

    Virgam virtutis tuae emittet Dominus ex Sion : *dominare in medio inimicorum tuorum.

    Tecum principium in die virtutis tuas in splendoribus Sanctorum : * ex utero ante luciferum genui te.

    Juravit Dominus, et non pœnitebit eum : * Tu es Sacerdos in aeternum secundum ordinem Melchisedech.

    Dominus a dextris tuis : * confregit in die iræ suæ reges.

    Judicabit in nationibus, implebit ruinas : * conquassabit capita in terra multorum.

    De torrente in via bibet : * propterea exaltabit caput.

 

    Celui qui est le Seigneur a dit à son Fils, mon Seigneur : Asseyez-vous à ma droite, et régnez avec moi ;

    Jusqu’à ce que, au jour de votre dernier Avènement, je fasse de vos ennemis l’escabeau de vos pieds.

    O Christ ! le Seigneur votre Père fera sortir de Sion le sceptre de votre force ! c’est de là que vous partirez, pour dominer au milieu de vos ennemis.

    La principauté éclatera en vous, au jour de votre force, au milieu des splendeurs des Saints ; car le Père vous a dit : Je vous ai engendré de mon sein avant l’aurore.

    Le Seigneur l’a juré, et sa parole est sans repentir : il a dit en vous parlant : Dieu – Homme , vous êtes Prêtre à jamais, selon l’ordre de Melchisedech.

    O Père ! le Seigneur votre Fils est donc à votre droite : c’est lui qui, au jour de sa colère, viendra juger les rois.

    Il jugera aussi les nations ; il consommera la ruine du monde, et brisera contre terre la tête de plusieurs.

    Il s’est abaissé pour boire l’eau du torrent des afflictions ; mais c’est pour cela même qu’un jour il élèvera la tête.

        PSAUME CX.

    Confitebor tibi, Domine, in toto corde meo : * in concilio justorum et congregatione.

    Magna opera Domini : * exquisita in omnes voluntates ejus.

    Confessio et magnificentia opus ejus : * et justitia ejus manet in sæculum sæculi.

    Memoriam fecit mirabilium suorum, misericors et miserator Dominus : * escam dedit timentibus se.

    Memor erit in sæculum testamenti sui : * virtutem operum suorum annuntiabit populo suo.

    Ut det illis hæreditatem gentium : * opera manuum ejus veritas et judicium.

    Fidelia omnia mandata ejus, confirmata in sæculum sæculi : * facta in veritate et æquitate.

    Redemptionem misit populo suo : * mandavit in æternum testamentum suum.

    Sanctum et terribile Nomen ejus : * initium sapientiæ timor Domini.

    Intellectus bonus omnibus facientibus eum : * laudatio ejus manet in sæculum sæculi.

 

    Je vous louerai, Seigneur, de toute la plénitude de mon cœur, dans l’assemblée des justes.

    Grandes sont les œuvres du Seigneur ; elles ont été concertées dans les desseins de sa sagesse.

    Elles sont dignes de louange et magnifiques ; et la justice de Dieu demeure dans les siècles des siècles.

    Le Seigneur clément et miséricordieux nous a laissé un mémorial de ses merveilles ; il a donné une nourriture à ceux qui le craignent.

    Il se souviendra à jamais de son alliance avec les hommes ; il fera éclater aux yeux de son peuple la vertu de ses œuvres.

    Il donnera à son Église l’héritage des nations : tout ce qu’il fait est justice et vérité.

    Ses préceptes sont immuables et garantis par la succession des siècles ; ils sont fondés sur la vérité et la justice.

    Il a envoyé à son peuple un Rédempteur ; il rend par là son alliance éternelle.

    Son Nom est saint et terrible ; le commencement de la sagesse est de craindre le Seigneur.

    La lumière et l’intelligence sont pour celui qui agit selon cette crainte : gloire et louange à Dieu dans les siècles des siècles.

 

    PSAUME CXI.

    Beatus vir qui timet Dominum : * in mandatis ejus volet nimis.

    Potens in terra erit semen ejus : * generatio rectorum benedicetur.

    Gloria et divitiæ in domo ejus : * et justitia ejus manet in sæculum sæculi.

    Exortum est in tenebris lumen rectis : * misericors , et miserator, et justus.

    Jucundus homo, qui miseretur et commodat, disponet sermones suos in judicio : * quia in æternum non commovebitur.

    In memoria alterna erit justus : * ab auditione mala non timebit.

    Paratum cor ejus sperare in Domino, confirmatum est cor ejus : * non commovebitur donec despiciat inimicos suos.

    Dispersit, dedit pauperibus ; justitia ejus manet in sæculum sæculi : * cornu ejus exaltabitur in gloria.

    Peccator videbit et irascetur, dentibus suis fremet et tabescet : * desiderium peccatorum peribit.

 

    Heureux l’homme qui craint le Seigneur, et qui met tout son zèle à lui obéir !

    Sa postérité sera puissante sur la terre ; la race du juste sera en bénédiction.

    La gloire et la richesse sont dans sa maison, et sa justice demeure dans les siècles des siècles.

    Une lumière s’est levée sur les justes au milieu des ténèbres : c’est le Seigneur, le Dieu miséricordieux , clément et juste, qui s’est donné aux hommes.

    Heureux l’homme qui a fait miséricorde, qui a prête au pauvre, qui a régie jusqu’à ses paroles avec justice ; car il ne sera point ébranlé.

    La mémoire du juste sera éternelle ; s’il entend une nouvelle fâcheuse, elle ne lui donnera point à craindre.

    Son cœur est toujours prêta espérer au Seigneur ; son cœur est en assurance : il ne sera point ému, et méprisera la rage de ses ennemis.

    Il a répandu l’aumône avec profusion sur le pauvre : sa justice demeurera à jamais ; sa force sera élevée en gloire.

    Le pécheur le verra, et il entrera en fureur ; il grincera des dents et séchera de colère ; mais les désirs du pécheur périront.

 

    PSAUME CXII.

    Laudate, pueri, Dominum : * laudate Nomen Domini.

    Sit Nomen Domini benedictum : * ex hoc nunc et usque in saeculum.

    A solis ortu usque ad occasum : * laudabile Nomen Domini.

    Excelsus super omnes Gentes Dominus : * et super cœlos gloria ejus.

    Quis sicut Dominus Deus noster qui in altis habitat : * et humilia respicit in cœlo et in terra ?

    Suscitans a terra inopem : * et de stercore erigens pauperem.

    Ut collocet eum cum principibus : * cum principibus populi sui.

    Qui habitare facit sterilem in domo : * matrem filiorum laetantem.

 

    Serviteurs du Seigneur, faites entendre ses louanges : célébrez le Nom du Seigneur.

    Que le Nom du Seigneur soit béni, aujourd’hui et jusque dans l’éternité.

    De l’aurore au couchant, le Nom du Seigneur doit être à jamais célébré.

    Le Seigneur est élevé au-dessus de toutes les nations ; sa gloire est par delà les cieux.

    Qui est semblable au Seigneur notre Dieu, dont la demeure est dans les hauteurs ? C’est de là qu’il abaisse ses regards sur les choses les plus humbles, et dans le ciel et sur la terre.

    Par sa vertu divine, il soulève de terre l’indigent, il élève le pauvre de dessus le fumier où il languissait,

    Pour le placer avec les Princes, avec les Princes mêmes de son peuple.

    C’est lui qui fait habiter, pleine de joie, dans sa maison, celle qui auparavant fut stérile, et qui maintenant est mère de nombreux enfants.

 

    PSAUME CXIII

    In exitu Israël de Aegypto : * domus Jacob de populo barbaro.

    Facta est Judaea sanctificatio ejus : * Israël potestas ejus.

    Mare vidit, et fugit : * Jordanis conversus est retrorsum.

    Montes exsultaverunt ut arietes : * et colles sicut agni ovium.

    Quid est tibi, mare, quod fugisti : * et tu, Jordanis, quia conversus es retrorsum :

    Montes, exsultastis sicut arietes : * et colles, sicut agni ovium ?

    A facie Domini mota est terra : * a facie Dei Jacob.

    Qui convertit petram in stagna aquarum : * et rupem in fontes aquarum.

    Non nobis, Domine, non nobis : * sed Nomini tuo da gloriam.

    Super misericordia tua, et veritate tua : * nequando dicant gentes : Ubi est Deus eorum ?

    Deus autem noster in cœlo : * omnia quaecumque voluit fecit.

    Simulacra gentium argentum et aurum : * opera manuum hominum.

    Os habent, et non loquentur : * oculos habent, et non videbunt.

    Aures habent, et non audient : * nares habent, et non odorabunt.

    Manus habent, et non palpabunt ; pedes habent , et non ambulabunt : * non clamabunt in gutture suo.

    Similes illis fiant qui faciunt ea : * et omnes qui confidunt in eis.

    Domus Israël speravit in Domino ; * adjutor eorum, et protector eorum est.

    Domus Aaron speravit in Domino : * adjutor eorum, et protector eorum est.

    Qui timent Dominum speraverunt in Domino : * adjutor eorum, et protector eorum est.

    Dominus memor fuit nostri : * et benedixit nobis.

    Benedixit domui Israël : * benedixit domui Aaron.

    Benedixit omnibus qui timent Dominum : * pusillis cum majoribus.

    Adjiciat Dominus super vos : * super vos, et super filios vestros.

    Benedicti vos a Domino : * qui fecit cœlum et terram.

    Cœlum cœli Domino : * terram autem dedit filiis hominum.

    Non mortui laudabunt te, Domine : * neque omnes qui descendunt in infernum.

    Sed nos qui vivimus benedicimus Domino : * ex hoc nunc et usque in sæculum.

 

    Lorsque Israël sortit d’Égypte, et la maison de Jacob élu milieu d’un peuple barbare ;

    La nation juive fut consacrée à Dieu, Israël fut son domaine.

    La mer le vit et s’enfuit ; le Jourdain remonta vers sa source.

    Les montagnes sautèrent comme des béliers, et les collines comme des agneaux.

    O mer, pourquoi fuyais-tu ? Et toi, Jourdain, pourquoi remontais-tu vers ta source ?

    Montagnes, pourquoi sautiez-vous comme des béliers ? Et vous, collines, comme des agneaux ?

    A la face du Seigneur, la terre a tremblé : à la face du Dieu de Jacob,

    Qui changea la pierre en torrents, et la roche en source d’eaux vives.

    Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à votre Nom donnez la gloire ;

    A cause de votre miséricorde et de votre vérité : de peur que les nations ne disent : Où est leur Dieu ?

    Notre Dieu est au ciel : il a fait tout ce qu’il a voulu.

    Les idoles des nations ne sont que de l’or et de l’argent, et l’ouvrage des mains des hommes.

    Elles ont une bouche, et ne parlent point ; des yeux, et ne voient pas.

    Elles ont des oreilles, et n’entendent point ; des narines, et ne sentent point.

    Elles ont des mains, et ne peuvent rien toucher ; des pieds, et ne marchent point ; un gosier, et ne peuvent se faire entendre.

    Que ceux qui les font leur deviennent semblables : avec tous ceux qui mettent en elles leur confiance.

    La maison d’Israël a espéré dans le Seigneur : il est leur appui et leur protecteur.

    La maison d’Aaron a espéré dans le Seigneur : il est leur appui et leur protecteur.

    Ceux qui craignent le Seigneur ont espéré en lui : il est leur appui et leur protecteur.

    Le Seigneur s’est souvenu de nous, et il nous a bénis.

    Il a béni la maison d’Israël : il a béni la maison d’Aaron.

    Il a béni tous ceux qui craignent le Seigneur : grands et petits.

    Que le Seigneur ajoute encore à ses dons sur vous, sur vous et sur vos enfants.

    Bénis soyez-vous du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre !

    Au Seigneur, les hauteurs du ciel ; la terre est aux hommes par sa largesse.

    Ce ne sont pas les morts qui vous loueront, ô Seigneur ! ni tous ceux qui descendent dans le tombeau ;

    Mais nous qui vivons, nous bénissons le Seigneur, aujourd’hui et à jamais.

 

    CAPITULE (II Cor . 1.)

Benedictus Deus et Pater Domini nostri Jesu Christi, Pater misericordiarum et Deus totius consolationis qui consolatur nos in omni tribulatione nostra.

R. Deo gratias.

Béni soit Dieu et le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos tribulations.

V. Rendons grâces à Dieu.

 

        HYMNE.

    Lucis Creator optime

    Lucem dierum proferens :

    Primordiis lucis novae,

    Mundi parans originem.

    Qui mane junctum vesperi

    Diem vocari praecipis :

    Illabitur tetrum chaos,

    Audi preces cum fletibus.

    Ne mens gravata crimine,

    Vitae sit exsul munere :

    Dum nil perenne cogitat,

    Seseque culpis illigat.

    Caeleste pulset ostium,

    Vitale tollat praemium :

    Vitemus omne noxium,

    Purgemus omne pessimum.

    Praesta, Pater piissime,

    Patrique compar Unice,

    Cum Spiritu Paraclito

    Regnans per omne saeculum. Amen.

V/. Dirigatur, Domine , oratio mea,

    R/. Sicut incensum in conspectu tuo.

 

Dieu bon, créateur de la lumière, qui avez produit le flambeau des jours, vous avez préludé à l’origine de ce monde, en produisant, au premier jour, cette lumière qui jusqu’alors n’avait pas brillé.

    O vous, qui nous apprenez à donner le nom de jour à l’espace qui s’étend du matin jusqu’au soir, un noir chaos menace encore de nous envelopper : écoutez nos prières, et voyez nos larmes.

    Que notre âme appesantie par le péché ne demeure pas exilée de cette vie immortelle que vous lui avez préparée, cette âme si lâche quand il faut penser à l’éternité, si prompte à tomber dans les liens du péché.

    Qu’elle frappe enfin aux portes des cieux ; qu’elle enlève le prix de la vie ; qu’elle évite tout ce qui peut lui nuire ; qu’elle se purifie de toute iniquité.

    Faites-nous cette grâce , ô Père très miséricordieux, et vous, ô Fils unique, égal au Père, qui, avec l’Esprit Consolateur , régnez dans tous les siècles. Amen.

    V/. Que ma prière s’élève vers vous , Seigneur !

    R/. Comme l’encens monte en votre présence.

 

    CANTIQUE DE MARIE.

    Magnificat : * anima mea Dominum.

    Et exsultavit spiritus meus : * in Deo salutari meo.

    Quia respexit humilitatem ancillae suae : * ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.

    Quia fecit mihi magna qui potens est : * et sanctum Nomen ejus.

    Et misericordia ejus a progenie in progenies : * timentibus eum.

    Fecit potentiam in brachio suo : * dispersit superbos mente cordis sui.

    Deposuit potentes de sede : * et exaltavit humiles.

    Esurientes implevit bonis : * et divites dimisit inanes.

    Suscepit Israël puerum suum : * recordatus misericordiae suae.

    Sicut locutus est ad patres nostros : * Abraham et semini ejus in sæcula.

 

    Mon âme glorifie le Seigneur,

    Et mon esprit tressaille en Dieu mon Sauveur.

    Car il a regardé la bassesse de sa servante ; et, pour cela, toutes les nations m’appelleront Bienheureuse.

    Il a fait en moi de grandes choses, celui qui est puissant, et de qui le Nom est saint ;

    Et sa miséricorde s’étend, de génération en génération, sur ceux qui le craignent.

    Il a opéré puissamment par son bras, et dispersé ceux qui suivaient les orgueilleuses pensées de leur cœur.

    Il a mis à bas de leur trône les puissants, et il a élevé les humbles.

    Il a rempli de biens ceux qui avaient faim, et renvoyé vides ceux qui étaient riches.

    Il a reçu en sa protection Israël son serviteur, se souvenant de la miséricordieuse promesse

    Qu’il fit autrefois à nos pères, à Abraham et à sa postérité pour jamais.

 

    Les Antiennes de Magnificat et les Oraisons se trouvent à chaque Dimanche.

    L’Oraison se trouve plus loin, en son lieu, aux Fêtes et Dimanches du Temps de Noël.

 

V/. Benedicamus Domino.

R/. Deo gratias.

V/. Fidelium animae per misericordiam Dei requiescant in pace.

R/. Amen.

        V/. Bénissons le Seigneur.

    R/. Nous rendons grâces à Dieu.

    V/. Que les âmes des fidèles, par la miséricorde de Dieu, reposent en paix.

        R/. Amen.

CHAPITRE VI. DE L’OFFICE DE COMPLIES, AU TEMPS DE NOEL.

 

    V/. Jube, Domne, benedicere.

    Benedictio.Noctem quietam, et finem perfectum concedat nobis Dominus omnipotens.

    R/. Amen.

    V/. Mon Père, veuillez me bénir !    

    Bénédiction. Que le Dieu tout-puissant nous accorde une nuit tranquille et une fin heureuse.

    R/. Amen.

LECON BRÈVE

    Fratres : Sobrii estote, et vigilate : quia adversarius vester diabolus, tamquam leo rugiens circuit quaerens quem devoret : cui resistite fortes in fide. Tu autem, Domine, miserere nobis.

R/. Deo gratias.

V/. Adjutorium nostrum in Nomine Domini.    

R/. Qui fecit cœlum et terram.

    Mes Frères, soyez sobres et vigilants ; car votre adversaire le diable tourne autour de vous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer ; résistez-lui, étant forts dans la foi. Mais vous, Seigneur, ayez pitié de nous !    

    R/. Rendons grâces à Dieu.    

    V/. Tout notre secours est dans le Nom du Seigneur.

    R/. C’est lui qui a fait le ciel et la terre.

 

    On récite ensuite l’Oraison Dominicale en silence, puis le Prêtre dit le Confiteor, et le Chœur le répète après lui.    

    V/. Converte nos , Deus, Salutaris noster.

    R/. Et averte iram tuam a nobis.

    V/. Deus, in adjutorium meum intende.

    R/. Domine, ad adjuvandum me festina.

    Gloria Patri, etc.

    V/. Convertissez-nous, ô Dieu notre Sauveur !

    R/. Et détournez votre colère de dessus nous.

    V/. O Dieu ! venez à mon aide.

    R/. Seigneur, hâtez-vous de me secourir.

    Gloire au Père, etc.

    PSAUME IV

    Cum invocarem exaudivit me Deus iustitiae meae : * in tribulatione dilatasti mihi.

    Miserere mei : * et exaudi orationem meam.

    Filii hominum, usquequo gravi corde ? * ut quid diligitis vanitatem, et quaeritis mendacium ?

    Et scitote quoniam mirificavit Dominus sanctum suum : * Dominus exaudiet me, cum clamavero ad eum.

    Irascimini, et nolite peccare : * quae dicitis in cordibus vestris, in cubilibus vestris compungimini.

    Sacrificate sacrificium justitine, et sperate in Domino : * multi dicunt : Quis ostendit nobis bona ?

    Signatum est super nos lumen vultus tui, Domine : * dedisti laetitiam in corde meo.

    A fructu frumenti, vini et olei sui : * multiplicati sunt.

    In pace in idipsum : * dormiam et requiescam.

    Quoniam tu, Domine, singulariter in spe : * constituisti me.

 

    Au milieu de ma prière, le Dieu de ma justice m’a exaucé ; vous m’avez mis au large, quand j’étais dans l’affliction.

    Ayez pitié de moi, et exaucez ma prière.

    Enfants des hommes, jusques à quand aurez-vous le cœur appesanti, aimerez-vous la vanité, et chercherez-vous le mensonge ?

    Sachez que le Seigneur a rendu admirable celui qui lui est consacré : le Seigneur m’exaucera quand je crierai vers lui.

    Si vous vous irritez, faites-le sans pécher ; repassez avec componction, dans le repos de votre couche, les pensées de vos cœurs.

    Offrez un sacrifice de justice, et espérez dans le Seigneur. Il en est plusieurs qui disent : Qui nous montrera le bonheur que nous cherchons ?

    La lumière de votre visage, Seigneur, a daigné luire sur nous : c’est vous qui donnez la joie à mon cœur.

    Pour eux, la richesse est dans l’abondance du vin, de l’huile et du froment.

    Mais moi, je dormirai et me reposerai dans la paix ;

    Parce que vous seul, Seigneur, m avez affermi dans l’espérance.

    PSAUME XXX.

    In te, Domine, speravi, non confundar in aeternum : * in justitia tua libera me.

    Inclina ad me aurem tuam : * accelera ut eruas me.

    Esto mihi in Deum protectorem et in domum refugii : * ut salvum me facias.

    Quoniam fortitudo mea, et refugium meum es tu : * et propter Nomen tuum deduces me, et enutries me.

    Educes me de laqueo hoc quem absconderunt mihi : * quoniam tu es protector meus.

    In manus tuas commendo spiritum meum : * redemisti me, Domine, Deus veritatis.

 

    En vous, Seigneur, j’ai mis mon espérance ; que je en sois pas confondu : sauvez-moi dans votre justice.

    Inclinez votre oreille vers moi : hâtez-vous de me délivrer.

    Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge pour me sauver.

    Car vous êtes ma force et mon refuge, et vous me conduirez, vous me nourrirez, à cause de votre Nom.

    Vous me tirerez du piège qu’on m’a tendu en secret ; car vous êtes mon protecteur.

    Je remets mon esprit entre vos mains : c’est vous qui m’avez racheté, Seigneur, Dieu de vérité !

    PSAUME XC

    Qui habitat in adjutorio Altissimi : * in profectione Dei coeli commorabitur.

    Dicet Domino : Susceptor meus es tu, et refugium meum : * Deus meus, sperabo in eum.

    Quoniam ipse liberavit me de laqueo venantium : * et a verbo aspero.

    Scapulis suis obumbrabit tibi : * et sub pennis ejus sperabis.

    Scuto circumdabit te veritas ejus : * non timebis a timore nocturno.

    A sagitta volante in die a negotio perambulante in tenebris : * ab incursu, et daemonio meridiano.

    Cadent a latere tuo mille, et decem millia a dextris tuis : * ad te autem non appropinquabit.

    Verumtamen oculis tuis considerabis : * et retributionem peccatorum videbis.

    Quoniam tu es, Domine, spes mea : * Altissimum posuisti refugium tuum.

    Non accedet ad te malum : * et flagellum non appropinquabit tabernaculo tuo.

    Quoniam Angelis suis mandavit de te : * ut custodiant te in omnibus viis tuis.

    In manibus portabunt te : * ne forte offendas ad lapidem pedem tuum.

    Super aspidem et basiliscum ambulabis : * et conculcabis leonem et draconem.

    Quoniam in me speravit. liberabo eum : * protegam eum, quoniam cognovit Nomen meum.

    Clamabit ad me, et ego exaudiam eum : * eum ipso sum in tribulatione, eripiam eum, et glorificabo eum.

    Longitudine dierum replebo eum : * et ostendam illi Salutare meum.

 

    Celui qui habite dans l’asile du Très-Haut demeurera sous la protection du Dieu du ciel.

    Il dira au Seigneur : Vous êtes mon protecteur et mon refuge ! Il est mon Dieu, j’espérerai en lui.

    Car c’est lui qui m’a délivré du filet des chasseurs, et des paroles fâcheuses.

    Le Seigneur te couvrira de son ombre ; tu seras dans l’espérance sous ses ailes.

    Sa vérité sera ton bouclier : tu ne craindras ni les alarmes de la nuit,

    Ni la flèche qui vole au milieu du jour, ni la contagion qui se glisse dans les ténèbres, ni les attaques du démon du Midi.

    Mille tomberont à ta gauche, et dix mille à ta droite ; mais la mort n’approchera pas de toi.

    Cependant tu jetteras les veux autour de toi, et tu contempleras le sort de l’impie.

    Parce que tu as dit : Seigneur, vous êtes mon espérance ! parce que tu as placé ton refuge dans le Très-Haut.

    Le mal n’approchera pas de toi, et les fléaux s’éloigneront de ta tente ;

    Car le Seigneur a commandé à ses Anges de te garder en toutes tes voies.

    Ils te porteront sur leurs mains, dans la crainte que tu ne heurtes ton pied contre la pierre.

    Tu marcheras sur l’aspic et le basilic, et tu fouleras aux pieds le lion et le dragon.

    Dieu dira de toi : Parce qu’il a espéré en moi, je le délivrerai : je le protégerai,

    Parce qu’il a connu mon nom.

    Il criera vers moi, et je l’exaucerai : je suis avec lui dans la tribulation ; je l’en retirerai et le glorifierai.

    Je le rassasierai de longs jours, et je lui montrerai le Sauveur que je lui ai préparé.

 

    PSAUME CXXXIII.

    Ecce nunc benedicite Dominum : * omnes servi Domini.

    Qui statis in domo Domini : * in atriis domus Dei nostri.

    In noctibus extollite manus vestras in Sancta : * et benedicite Dominum.

    Benedicat te Dominus ex Sion : * qui fecit cœlum et terram.

    Ant. Miserere mihi, Domine , et exaudi orationem meam.

 

    Bénissez maintenant le Seigneur, vous tous qui le servez.

    Vous qui êtes dans la maison du Seigneur, sous les portiques de la maison de notre Dieu,

    Élevez vos mains durant les nuits vers le Sanctuaire, et bénissez le Seigneur.

    Dites à Israël : Que le Seigneur te bénisse de Sion, le Seigneur qui a fait le ciel et la terre.

    Ant. Ayez pitié de moi, Seigneur, et exaucez ma prière.

    HYMNE.

    Te lucis ante terminum,

    Rerum Creator , poscimus,

    Ut pro tua clementia,

    Sis praesul et custodia.

    Procul recedant somnia,

    Et noctium phantasmata,

    Hostemque nostrum comprime,

    Ne polluantur corpora.

    Praesta, Pater piissime, Patrique compar Unice, Cum Spiritu Paraclito

    Regnans per omne saeculum. Amen.

 

    Avant que la lumière disparaisse , nous vous supplions, ô Créateur de toutes choses, d’être, dans votre clémence, notre protecteur et notre gardien.

    Que les songes et les fantômes de la nuit s’enfuient loin de nous. Comprimez notre ennemi ; qu’il ne profane point nos corps.

    Faites-nous cette grâce, ô Père très miséricordieux , et vous, ô Fils unique, égal au Père, qui, avec l’Esprit consolateur, régnez dans tous les siècles. Amen.

 

    CAPITULE. (Jerem. XIV.)

    Tu autem in nobis es, mine, et Nomen sanctum tuum invocatum est super nos : ne derelinquas nos, Domine Deus noster.

R/. br. In manus tuas, Domine : * Commendo spiritum meum. In manus tuas.

V/. Redemisti nos, Domine Deus veritatis. * Commendo.

    Gloria. In manus tuas.

    V/. Custodi nos, Domine, ut pupillam oculi.

    R/. Sub umbra alarum tuarum protege nos.

 

    Vous êtes en nous, Seigneur, et votre saint Nom a été invoqué sur nous : ne nous abandonnez pas, Seigneur notre Dieu !    

    R/. br. Entre vos mains, Seigneur : * Je remets mon esprit. On répète : Entre vos mains, Seigneur, etc.

    V/. Vous nous avez rachetés, Seigneur, Dieu de vérité. On répète : * Je remets, etc.

    Gloire au Père, etc. Entre vos mains, etc.

    V/. Gardez-nous, Seigneur, comme la prunelle de l’œil.

    R/. Protégez-nous à l’ombre de vos ailes.

 

    CANTIQUE DE SIMÉON.

    Nunc dimittis servum tuum, Domine : * secundum verbum tuum in pace.

    Quia viderunt oculi mei : * Salutare tuum,

    Quod parasti : * ante faciem omnium populorum.

    Lumen ad revelationem Gentium : * et gloriam plebis tuae Israël.

    Gloria Patri, et Filio, etc.

    Ant. Salva nos, Domine, vigilantes ; custodi nos dormientes : ut vigilemus cum Christo, et requiescamus in pace.

 

    C’est maintenant, Seigneur, que vous laisserez aller en paix votre serviteur, selon votre parole ;

    Parce que mes yeux ont vu le Sauveur

    Que vous avez destiné à être exposé aux regards de tous les peuples,

    Pour être la lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d’Israël.

    Gloire au Père, et au Fils, etc.

    Ant. Sauvez-nous, Seigneur, durant la veille ; gardez-nous durant le sommeil : afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix.

    ORAISON.

    Visita, quaesumus Domine, habitationem istam, et omnes insidias inimici ab ea longe repelle : Angeli tui sancti habitent in ea, qui nos in pace custodiant : et benedictio tua sit super nos semper. Per Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    V/. Dominus vobiscum ;

    R/. Et cum spiritu tuo.

    V/. Benedicamus Domino.

    R/. Deo gratias.

    Benedicat et custodiat nos omnipotens et misericors Dominus, Pater, et Filius, et Spiritus Sanctus.

    R/. Amen.

 

    Visitez, s’il vous plaît, Seigneur, cette maison, et éloignez-en toutes les embûches de l’ennemi ; que vos saints Anges y habitent, qu’ils nous y gardent dans la paix, et que votre bénédiction demeure toujours sur nous. Par Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

    V/. Que le Seigneur soit avec vous ;

    R/. Et avec votre esprit.

    V/. Bénissons le Seigneur.

    R/. Rendons grâces à Dieu.

    Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, nous bénisse et nous conserve.

    R/. Amen.

    ANTIENNE A LA SAINTE VIERGE.

    Alma Redemptoris Mater, quae pervia cœli

    Porta manes, et Stella maris, succurre cadenti,

    Surgere qui curat populo : tu quae genuisti,

    Natura mirante, tuum sanctum Genitorem.

    Virgo prius ac posterius,

    Gabrielis ab ore

    Sumens illud Ave, peccatorum miserere.

    V/. Post partum, Virgo, inviolata permansisti.

    R/. Dei Genitrix, intercede pro nobis.

 

    Féconde Mère du Rédempteur, vous qui êtes la Porte du ciel sans cesse ouverte et l’Étoile de la mer, secourez ce peuple qui tombe, mais qui désire se relever. Au grand étonnement de la nature, vous avez donné naissance à votre divin Auteur. Vierge dans la conception, Vierge après l’enfantement, vous à qui Gabriel adresse le salut, daignez prendre pitié des pauvres pécheurs.

V/. Vous êtes demeurée sans tache après l’enfantement, ô Vierge !

R/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.

 

PRIONS.

Deus qui salutis aeternae, beatae Mariae virginitate fecunda humano generi praemia praestitisti: tribue, quaesumus, ut ipsam pro nobis intercedere sentiamus per quam meruimus auctorem vitae suscipere Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum. 
R. Amen.

V. Divinum auxilium maneat semper nobiscum.
R. Amen.

    O Dieu qui, par la virginité féconde de la bienheureuse Marie, avez procuré au genre humain le prix du salut éternel ; accordez-nous, s’il vous plaît, de ressentir les effets de l’intercession de celle par qui nous avons reçu l’auteur de la vie, notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils. Amen.

    V/. Que le secours divin demeure toujours avec nous.

    R/. Amen.