Dom Guéranger, le précurseur de la tradition

Dom Guéranger est parfois décrit comme le père du mouvement liturgique, celui-ci est à proprement parler un peu plus tardif puisqu’il se déploie dans sa pleine mesure au XXème siècle, à partir de la réflexion théologique et historique féconde du serviteur de Dieu et dont nous vivons encore aujourd’hui.

Les Quatre articles de 1830

Les Considérations sur la liturgie catholique, rédigées en 1830 alors qu’il est encore un jeune prêtre séculier sont des pages courageuses, qui s’attaquaient à de fortes positions gallicanes et jansénisantes, établissaient que la liturgie, parce qu’elle est le langage de L’Église, doit être antique, universelle, autorisée et pieuse. Elles témoignent de la précocité et de la sûreté des intuitions de leur auteur, de sa jeunesse aussi – il le reconnaîtra plus tard -, car la polémique qui s’ensuivit avec l’Ami de la Religion et du Roi fut tout juste courtoise. (cf. dom Louis Soltner)

L’année liturgique

  L’Année liturgique a pénétré l’intimité des familles chrétiennes où elle était lue par les personnes et écoutée par le cercle familial. Elle apportait aux temps forts de l’année un aliment spirituel qui préparait aux célébrations et en distillait la moelle dans les intelligences. Parmi beaucoup de témoins, retenons la famille Martin : on la lit aux Buissonnets ; c’est par elle que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus est initiée à la liturgie. Le clergé aussi y puise et s’y nourrit. Témoin, Mgr Roncalli qui, nonce à Paris, achète l’édition en 15 volumes, devenu Jean XXIII, la garde sur son bureau.

Les institutions liturgiques

Dieu a tant aimé le monde, qu’il lui a donné son Fils unique pour l’instruire dans l’accomplissement de l’œuvre liturgique. Après avoir été annoncée et préfigurée pendant quarante siècles, une prière divine a été offerte, un sacrifice divin a été accompli, et, maintenant encore et jusque dans l’éternité, l’Agneau immolé dès le commencement du monde s’offre sur l’autel sublime du ciel et rend d’une manière infinie à l’ineffable Trinité tous les devoirs de la religion, au nom des membres dont il est le Chef, lesquels confessent, supplient et glorifient avec lui, par la vertu du divin Esprit qui, les animant de son souffle et les couvrant de son ombre, forme en eux cet inénarrable gémissement qui retentit doucement dans les cœurs.

Le chant grégorien

Cérémonies et chant sont appelés à élever les âmes et à favoriser ainsi la contemplation ; ils ne peuvent donc être laissés à l’arbitraire et demandent une certaine perfection (qui n’est pas celle d’un studio). D’ailleurs, l’essence même de la Liturgie exige cette recherche de la perfection des divers éléments du culte divin. ” Personne n’ignore, a écrit dom Guéranger, que la liturgie tout entière appartient à la poésie et que c’est pour cela même que le chant en est le complément ” (Institutions liturgiques, IV, p. 304). Le chant devient ainsi le langage pleinement approprié à la louange divine.

Un héritage exceptionnel

Au-delà des articles et ouvrages cités plus haut, dom Guéranger a influencé de façon très forte la façon dont la théologie de la liturgie est comprise et vécue aujourd’hui.

Explication des prières de la sainte messe

EXPLICATION DES PRIÈRES ET DES CÉRÉMONIES DE LA SAINTE MESSE d’après des notes recueillies aux Conferences de Dom Prosper Gueranger, […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – préface et introduction

Abbé Maurice BLANC Professeur au Gregorian Institute of America L’ENSEIGNEMENT MUSICAL DE SOLESMES et LA PRIÈRE CHRÉTIENNE Préface de S. Exc. […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – Chapitre I

CHAPITRE PREMIERDOM GUÉRANGER ET LE CHANOINE GONTIER     I. Prosper Guéranger s’installe au prieuré de Solesmes (1833).     II. Les premières discussions […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – Chapitre II

CHAPITRE IIDom Joseph Pothier     I. Les Mélodies grégoriennes (1880)     II. Dom Pothier et Dom Schmitt au congrès d’Arezzo (1882)     III. […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – Chapitre III

CHAPITRE IIIDOM ANDRÉ MOCQUEREAU     I La Paléographie Musicale.     Il. Le motu proprio de 1903 et l’édition vaticane.     III. La querelle […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – Chapitre IV

DEUXIÈME PARTIE LA PRIÈRE CHRÉTIENNE DANS L’ENSEIGNEMENT MUSICAL DE SOLESMES   CHAPITRE IV LA POSTÉRITÉ DE DOM GUÉRANGER     […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – Chapitre V

CHAPITRE V. DOM JOSEPH GAJARD I. Les  » commentaires  » du maître de chœur. – II. Le chœur des moines, […]

Abbé Maurice Blanc – L’enseignement musical de Solesmes et la prière chrétienne – Conclusion et appendices

CONCLUSION     Au plan surnaturel où Dom Gajard a voulu nous amener, un grand calme règne. Liturgie et musique sacrée sont […]

Dom Guéranger et l’année liturgique

DOM GUÉRANGER ET L’ANNÉE LITURGIQUE Père Jean-Philippe LEMAIRE, o.s.b. Solesmes     Les éditions          « Les éditions françaises et les traductions de […]

L’hérésie antiliturgique (1841)

L’hérésie antiliturgique Déploiement historique La liturgie est une chose trop excellente dans l’église, pour ne pas s’être trouvée en butte […]

L’Église ou la société de la louange divine

L’ÉGLISE ou LA SOCIÉTÉ DE LA LOUANGE DIVINE   PAR LE RÉVÉRENDISSIME PÈRE DOM PROSPER GUÉRANGER ABBÉ DE SOLESMES   […]

La réforme liturgique du Concile Vatican II : un retour à l’antique ?

A l’occasion du 50ème anniversaire de la Constitution de Vatican II sur la liturgie, nous reproduisons ici le texte de […]

Dom Pierre Combe, Dom Guéranger et la restauration grégorienne

Lettre aux Amis de Solesmes 1976 La réforme du chant grégorien, et par voie de conséquence celle de sa notation, […]

Retour en haut